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Police polissonne – Chapitre 56

Police polissonne - Chapitre 56



  

 Les deux amoureux, encore tout émoustillés par leur rapide étreinte, qui au regret de Marc s’est terminée trop vite, se dirigent main dans la main vers la boîte de nuit. Sonia reste encore tout émue de cet événement qui l’a mise dans tous ses états, vient de comprendre que la vie est en train de lui faire le plus beau cadeau qu’elle n’a encore jamais eu. Marc vient de lui déclarer sa flamme, déclaration qui avec l’aide de Cupidon, a transpercé son cur. Son sang transformé en poudre magique transporte une multitude d’étoiles qui viennent lui remplir les yeux ; elle découvre une nouvelle sensation : le bonheur. 

  

 La distance qui les sépare du but de leur mission diminue à chaque pas. Sonia, qui pour avoir pratiqué par le passé cet établissement connaît parfaitement les lieux et l’ambiance qui y règne ; elle sait que c’est un véritable repère de malfrats sans foi ni loi. Elle sait aussi qu’elle peut y trouver ce qu’elle recherche, mais pour plus de discrétion et d’efficacité dans cette mission, elle pense qu’il faudrait, au détriment de sa propre sécurité, qu’elle y aille seule ; elle en informe Marc :

  

  Marc, je pense que pour avoir un maximum de chance de trouver ce qu’on cherche, il serait mieux que j’y aille seule et à ce moment-là tu pourrais planquer dans ta voiture à proximité de l’entrée et photographier tout ce qui entre et sort. Demain je regarderai les photos pour essayer d’identifier les personnes, parce que si rien n’a changé, je peux te garantir qu’il y a du beau monde là-dedans.

  Tu as raison, je vais rapprocher discrètement la voiture à proximité et planquer ; mais fait attention à toi.

  Ne t’inquiète pas, ici je ne risque rien ; juste de me faire sauter, c’est tout. Je suis désolée pour le "sauter".

  Je sais, et puis tu fais ce que tu veux avec ton corps, je sais que tu aimes le sexe autant que moi et je ne t’empêcherai jamais de t’amuser. Disons que ce pourrait être une sorte de pacte entre nous. 

  Eh bien, je suis surprise par ton ouverture d’esprit, moi qui pensais qu’une fois (casée) je serais tenue à la fidélité ; tu me vois ravie de cette nouvelle.

  Disons que tant que cette enquête n’est pas résolue, nous pourrions considérer que cette façon de faire est plutôt normale ; après nous en reparlerons.

  Pourquoi après ? Tu as déjà des intentions de changement de situation.

  Pourquoi, pas toi ; tu n’as pas un rêve ou quelque chose qui te passionne et que tu voudrais réaliser ? 

  Si, comme tout le monde ; disons qu’on en reparlera quand le Boss sera sous les verrous.

  Et tu ne veux pas m’en dire un peu ?

  Si ça te fait plaisir, mai je te préviens ; c’est peu space.

  Ah oui ? Alors raconte.

  Eh bien depuis que j’ai mon appartement et la terrasse je me suis prise de passion pour la nature, j’aime les fleurs, les plantes, les animaux et tout ce qui touche à la nature et au bien-être ; je rêve d’une vie où je pourrais vivre nue tout le temps, me promener en forêt, sentir la végétation jouer avec moi… Il y a quelque temps, j’ai vu un reportage sur une peuplade d’Amazonie qui vit nue en permanence, j’aimerais bien pouvoir y aller un mois ou deux et vivre comme eux ; chasser, pêcher, se nourrir de feuille, faire du feu avec rien. Quitter ce monde où tout est violence, drogue, alcool ; tu vois, vivre simplement me plairait beaucoup.

  Tu n’as pas besoin d’aller si loin pour vivre ça, tu as des endroits complètement déserts en France.

  Oui, mais là, il y a la distance en plus et une chose importante qui est la mentalité de ces peuplades ; imagine-toi un instant loin de tout, complètement coupé du monde et vivre avec ces gens.

  Tu as raison et je dois avouer que c’est tentant, un bon moyen de décompresser ; c’est à réfléchir mais en attendant, nous avons du boulot !

  

 Après un doux baiser en forme d’encouragement et une multitude de « Je t’aime », Sonia prend la direction de l’entrée de la boîte, et Marc de sa voiture. Ils sont heureux tous les deux ; Sonia se sent pousser des ailes à cause de cette nouvelle situation, ne sachant pas exactement ce qu’il se passe en elle, elle presse le pas. L’entrée de la boîte n’a pas changé, sauf sa façade qui n’a d’âge que les années passées à affronter le mistral et les bourrasques de l’hiver, l’enseigne en tube fluorescents rouges tordus par une main invisible, formée de lettres en écriture manuscrite au nom de l’établissement : « Le Lido » illumine la moitié de la rue et la porte d’entrée. Devant, se tiennent deux colosses à la tête de molosse mal léché, au regard perçant et provocateur, Sonia se tient bien droite et la tête haute. En s’approchant des deux hommes chargés du service d’ordre et par voie de conséquence physionomiste, le trac monte en elle. Elle les reconnaît. Son inquiétude augmente de plus en plus à chaque pas, ce moment devient crucial, car s’ils la reconnaissent, tout son plan sera voué à l’échec ; bien consciente de ne pas faire le poids contre ces deux tas de muscle, il ne lui restera plus qu’une seule chose à faire : fuir et vite. Mais vont-ils la reconnaître ? 

  

 Sans ne rien faire paraître de son inquiétude, elle adopte une attitude aussi décontractée que possible, s’approche. Les deux hommes la toisent avec cet air dédaigneux de ce genre de personnage à l’allure de cow-boy, qui prend tout le monde de haut parce qu’ils pèsent plus de cent vingt kilos, éjecte manu militari tout opportun en régnant en Maître sur ces lieux. L’un s’adresse à Sonia 

  

  M’amzelle ? Carte d’identité, s’iou plaît !

  Bonsoir, tenez, leur dit-elle en tendant sa carte.

  Z’ette nouvelle ici ? Vous voulez quoi ?

  Bah…? Danser et m’amuser ; pourquoi cette question ?

  Pour rien, allez-y ; vous pouvez entrer, lui dit-il en lui rendant sa carte d’identité.

  

 Soulagée et rassurée de ne pas avoir été reconnue par les deux gorilles dont elle connaît les talents de physionomistes, elle passe la porte, se dirige à l’intérieur ; elle fait une halte devant le vestiaire mais refuse d’y laisser son blouson. C’est sa règle : Ne jamais se séparer de ses affaires dans un milieu hostile. Elle avis presque oublié l’ambiance qui règne dans ce genre d’établissement, cette musique agressive qui vous transperce les tympans, les flashs qui vous brûlent les yeux et qui vous empêchent de voir où mettre ses pieds. Les gens gesticulent au son de cette musique dont elle ne connaît, ni le genre ni l’auteur ; sans doute faut-il suivre la guide qui se trémousse à moitié nue sur la piste de pool dance. Sonia repense à sa soirée de Noël où elle avait fait pire encore, elle ne sait plus si c’est par défi ou par soif de sexe qu’elle s’était laissée transpercer les tétons et le clito en public. Elle irait bien s’amuser avec cette fille à l’allure nordique, sensuelle, belle et provocante ; mais elle n’est pas là pour ça. À l’image des films de gangster, elle s’installe au bar et doit grimper sur un tabouret haut pour être à la hauteur du comptoir. Elle commande un « Paradise Dream » (cocktail à base de : Jus d’ananas, fraise, framboise, grenadine et pêche blanche), car pour elle, c’est soirée sans alcool. En sirotant son verre, elle observe la salle et découvre une table où deux hommes discutent en faisant de grands gestes, il semble que l’explication soit houleuse. En observant l’un des deux, un détail la frappe, celui qui gesticule le plus, porte une cicatrice sur la joue gauche ; elle l’a déjà vu, et même de très près. En à peine deux secondes elle sait qui il est, il fait partie du clan du Boss et en est très proche car c’est lui qui avait amené la fille qui refusait de faire le trottoir et s’était retrouvée attachée nue à un pilier de la terrasse de la maison du chef, où elle avait été fouettée ; Sonia avait plaidé sa cause pour l’arracher des griffes de ces deux abrutis. Mais ce qui la surprend, c’est qu’il soit ici car de mémoire, jamais il ne sortait sauf si son chef lui ordonnait ; donc le Boss doit être ici !

  

 Alors elle scrute encore la salle, mais avec tous ces gens qui se déplacent par saccades à cause des flashs, elle ne voit pas grand-chose. À plusieurs reprises, elle croise le regard de l’homme qui est en train de lui mater les cuisses, à cause de cette minijupe qui est remontée très haut, elle le voit les yeux presque exorbités, alors plutôt que de chercher à se couvrir ; elle s’arrange pour tourner discrètement sur son siège afin de découvrir son entrejambe, puis regarde ailleurs. Le résultat ne se fait pas attendre, l’homme se lève, se dirige vers elle, s’en approche ; elle le sent venir. La peur d’être démasqué fait monter l’adrénaline en elle, cette rencontre sera, dans peu de temps la preuve de la réussite de sa transformation, elle espère ne pas être reconnue, car si l’inverse se produit ; les choses vont se compliquer.

  

 Il reste à peine un mètre entre eux, elle sent le regard de l’homme se poser sur elle ; il s’assoit sur un tabouret en face d’elle et lui dit :

  

  Bonsoir ma jolie.

  Bonsoir, lui répond-elle en le fixant droit dans les yeux.

  Je ne t’ai jamais vue ici, c’est la première fois que tu viens ?

  Oui, parce que je cherche quelque chose. 

  Hmm ? Et je peux savoir de quoi, il s’agit ?

  Oui, je cherche du boulot

  Ah ! Sauf qu’ici c’n’est pas marqué « Pôle emploi » Alors explique ce que tu viens foutre ici ?

  J’ai besoin de fric, de beaucoup de fric et rapidement,

  Pour ? Tu as des soucis ? Et puis gaulée comme tu es tu ferais une belle poule de luxe ; et ça, je te trouve ça en cinq minutes ; alors ?

  Pas question, je ne suis pas ce que vous croyez, jamais je ne ferais une chose pareille ; ou il faudrait que je sois au bout du rouleau. Je me suis acheté une grosse bagnole, car j’aime conduire vite, très vite ; alors je veux faire des livraisons

  Ah…! Je vois ; et tu crois trouver ça ici ?

  Oui, j’ai un pote qui m’a dit de venir ici et de demander à voir un mec qui s’appelle : le Boss, et de lui demander ; il m’a dit qu’il était sympa. 

  Le Boss, sympa ! Je ne sais pas quel est le con qui t’a raconté une connerie pareille, mais bon Alors comme ça, tu prétends savoir conduire viteT’es pas un peu jeune ? Et c’est quoi ta grosse bagnole ? Une Golf diesel, continue-t-il en riant.

  Non, mais qu’est-ce que vous croyez ! Je faisais du rallye avant même de passer mon permis de conduire, je fais aussi des courses de côte et du circuit ; et pour ma Golf c’est une Audi A6 V6 break, alors ?

  Alors, je demande à voir ; histoire de me marrer un peu. Et elle sort d’où cette caisse ? 

  Je l’ai achetée aux enchères, en fait j’ai eu le coup de foudre en la voyant ; elle est magnifique.

  Et aussi très puissante, par contre si tu es aussi balaise que tu le prétends j’aurais du travail pour toi, mais je te préviens je ne veux pas d’une pleurnicheuse ; si on fait affaire, il faudra que tu aies des couilles. 

  J’en ai, et certainement plus que certains mecs. Alors on fait un test ?

  Oui, disons après-demain, vers 18 heures on fait un essai de jour et si je suis satisfait on fait un essai de nuit sur autoroute ; j’espère que tu as tout tes points.

  Oui, mais je ne me ferais pas prendre aux radars

  Ah oui, et comment ?

  Ça, je vous le dirai après-demain.

  Alors, c’est OK, je te dis à jeudi, 18 heures précises devant la porte de la boîte.

  J’y serai.

  Parfait, alors en attendant amuse-toi.

  Non, je suis venu pour chercher du boulot, j’en ai trouvé ; je vais aller m’occuper de ma voiture.

  Comme tu veux, au fait, soit prudente

  

 L’homme s’éclipse en la laissant seule, elle termine son verre et se dirige vers la sortie. 

  

 Dans la pénombre d’un coin de rue, installé au volant de sa voiture, Marc surveille l’entrée de la boîte, il photographie tout ce qui entre et sort. En voyant Sonia apparaître sur le seuil de la porte de la boîte, il pense que le temps a passé vite ; mais telle n’est pas sa surprise en s’apercevant que Sonia n’a passé qu’une heure et demie dans les lieux. Pour le fun il la prend aussi en photo, puis il s’apprête à sortir de sa voiture pour l’accueillir mais se ravise ; deux hommes viennent de surgir et se dirigent en courant vers elle ; s’il sort, il risque de se faire repérer. Alors il se saisit de son Nikon D5300 et pointe l’objectif vers la scène.

  

 Sonia se retourne au moment où ils sont sur elle, sans chercher à comprendre elle envoie un violant coup de genou dans les couilles du premier et un uppercut en plein visage au second ; l’un s’écroule de douleur, l’autre vacille ; Marc mitraille la scène. Les vigiles alertés par le bruit arrivent suivis de l’homme que Sonia connaît. Marc n’entend pas mais constate que la discussion semble très houleuse, Sonia fait de grands gestes puis tourne les talons, elle commence à partir mais l’homme la rattrape et la prend par le bras ; elle se retourne prête à frapper. L’homme lui parle, elle baisse la garde, ils se parlent à nouveau, se serrent la main, se séparent et Sonia reprend son chemin. Les deux agresseurs, les vigiles et l’homme rentrent dans la boîte. Marc attend une minute et démarre le moteur de sa voiture et roule vers Sonia, elle l’entend arriver, presse le pas, jette un coup d’il derrière elle passe l’angle de la rue ; elle à disparu du champ de vision des vigiles alors elle s’engouffre dans la voiture que Marc arrête à peine.

  

  J’ai eu peur pour toi, qu’est-ce qu’il s’est passé ?

  Rien tout va bien, j’ai un rancard pour jeudi après-midi. L’Audi doit être prête pour faire un essai. Le mec qui est sorti en dernier est une des sbires du Boss je suis même certaine qu’il était là. Si je suis bonne j’ai du boulot, tu avais raison de dire qu’ils sont en rade de chauffeurs.

  Super et c’est quoi le but ?

  Go-fast, tu piges ?

  OK, prends mon téléphone et appelle le patron.

  Oui, je lui explique et tu me ramènes au parking pour que je récupère ma voiture.

  Et après ? 

  Comme promis, j’ai besoin d’un mec costaud pour me débarrasser de mon dealerdit-elle ironiquement.

  Tu te fous de moi ?

  Oui, chef ! Bon, dépose-moi au parking et on va chez moi, du moins si tu n’es pas trop fatigué.

  Ce n’est pas que je sois fatigué, mais je crois qu’on a pas mal de boulot dans pas longtemps, il faut que je m’occupe de l’Audi et du reste.

  

 Il stationne sa voiture près de celle de Sonia et avant de descendre, ils s’embrassent amoureusement, mais Sonia à une folle envie de faire l’amour, alors elle insiste pour que Marc vienne avec elle, mais il refuse ; alors elle rentre chez elle. Julien dort paisiblement dans la chambre d’ami, elle se couche sans le réveiller, mais n’arrive pas à s’endormir. Nue dans son lit, elle se masturbe en pensant à Marc.

  

  

 [À suivre]

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