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Un dimanche fou, fou, fou – Chapitre 1

Un dimanche fou, fou, fou - Chapitre 1



Dimanche 18, aux environs de 10 heures

Sur un bateau ! Mais qu’est-ce que je fiche sur un bateau ? Tout tangue ! Je vais avoir le mal de mer… Peu à peu, mes idées s’éclaircissent, je me rappelle les multiples évènements de la veille. Je suis dans un lit, couché avec une femme, avec Josette. Pourtant le tangage perdure. J’entrouvre un oeil et je découvre Josette en train de me chevaucher. Je ne sais quels moyens elle a utilisé? mais la partie intéressante de mon corps a réagi sans que cela ne perturbe mon sommeil.

— Alors, on se réveille ! J’ai cru un instant que j’allais prendre mon pied sans que tu t’en aperçoives !

Ce disant, elle s’arrache de sa pénétration et vient se lover contre moi.

— Mon jeune amante a-t-il bien dormi ? Dois-je t’appeler Noël ou Noël LE ce matin ?

— C’est une bonne question et je ne te remercie pas de me l’avoir posé. Je ne sais vraiment plus. L’expérience avec Ludo m’avait convaincu que j’étais une petite femme mais le désir que j’éprouve pour toi, ce que nous avons fait hier soir fissurent drôlement cette assurance. Qui suis-je vraiment ? Un homme, une femme ou alors…

— Ne t’en fais pas, reprend Josette consciente de mon désarroi, Noël ou Noël le, quelle importance ? Nous avons tous le besoin de changer de sexe. Ne me suis-je pas conduit comme un homme hier soir en t’imposant ma loi ? Cependant tu as de la chance que je sois arrivée car, avec le temps, tu serais devenu prisonnier de ton rôle. Tu es parfaitement capable d’honorer une femme, tu me l’as prouvé hier soir. Allez, ne fais pas cette tête là. Tu peux assumer les deux facettes de ton moi. Considère cela comme une chance.

Josette m’enlace, me berce comme un enfant continuant de me parler au creux de l’oreille. Je me laisse glisser jusqu’à sa poitrine, j’y enfouis mon visage. Vision de son mamelon qui s’érige lentement. Je le titille de la pointe de ma langue. Sa main m’incite à aller plus loin. Je cueille celui-ci entre mes lèvres. Je l’aspire lentement. Ma langue en agace toujours l’extrémité. Réminiscence de l’enfance, je tête ce sein qu’elle m’offre. Je le presse entre mes doigts tentant d’amener un lait imaginaire. Elle paraît apprécier : son souffle dans mes cheveux se modifie. Ce sentiment de lui procurer du plaisir enflamme mes sens. Je plaque ma virilité triomphante contre ses cuisses. Elle les ouvre largement et passe une jambe par-dessus ma hanche. Mon gland est au contact de son sexe moite. Elle entreprend un mouvement de balancement, lissant, avec une lenteur calculée son clitoris contre mon membre. Elle échappe à ma bouche inassouvie et à son tour se laisse glisser le long de mon torse en le couvrant de baiser. Elle fait une courte halte à la hauteur de mes seins puis continue sa descente. Elle pose sa joue sur mon bas-ventre épilé, ses lèvres effleurant mon sexe tendu.

— C’est doux. Ludo n’a jamais accepté de le faire enfin jusqu’à aujourd’hui?

Sa langue ouverte se promène sur ma hampe. Elle en lèche la tête qu’elle a délicatement décalottée. Un doigt s’est égaré au-dessous de mes bourses. Elle masse le périnée frôlant mon anus sans pour autant le toucher. Elle prend le temps de me dire :

— Ton petit cul, ce sera pour ce soir lorsque je punirai Ludo. La véritable Josette, c’est celle qui en train de te faire l’amour. La furie que tu verras ce soir jouera un rôle. Ce ne sera qu’un jeu, un jeu nécessaire pour la suite. Encore une fois, je te demande de me pardonner à l’avance.

Quand elle m’a affirmé cela hier, j’ai été effrayé mais aujourd’hui, je ne peux pas croire que dépositaire d’un tel potentiel tendresse, elle puisse me faire souffrir physiquement. Ludovic, malgré toute sa sollicitude, n’avait pas cette douceur, cette finesse, cette légèreté dans le geste. Avec elle, à chaque seconde je crois que je vais jouir. Alors elle interrompt la caresse trop chaude pour une plus anodine. Elle s’occupe de ma queue ( Oups !) de manière divine. Après avoir léché mon gland comme une boule de glace, elle l’enfourne comme un esquimau. La fraîcheur de ses lèvres contre ma peau. Deux ou trois va-et-vient et elle passe à autre chose. Elle baise mes testicules. Elle se déplace pour offrir son intimité luisante de cyprine à ma vue et à mes mains. Timidement, du bout des doigts, j’explore ce sexe de femme, mon premier. J’étire délicatement ses grandes lèvres, je les fais rouler sous mes doigts. M’enhardissant, je pénètre son vagin de deux doigts. J’effectue une reconnaissance le long de ses parois vaginales baignant dans ses sécrétions. J’enfonce mes doigts jusqu’à toucher son utérus. Elle sursaute. Craignant de lui avoir fait mal, je retire précipitamment ma main. Je m’intéresse ensuite à ce petit capuchon qui pointe à l’extrême de son mont de vénus. Je le masse essayant de mettre à jour son petit bouton. Le résultat dépasse mes espérances. Son souffle sur mes couilles (Oups ! Oups !) s’affole complètement. Fébrilement, elle me tourne sur le dos et vient s’emmancher sur mon vit. Sans qu’elle ait besoin d’aucune aide manuelle d’aucune sorte, son vagin grand ouvert engloutit ma queue (Oh puis tant pis ! Soyons un peu vulgaire). Commence alors, une longue chevauchée. Josette, sans se soucier de rien, yeux fermés, entame un petit trot monté. Je suis bien. Elle est aérienne. Des ondes de plaisirs me traversent la moelle épinière, je n’ai pas envie de bouger. Je lui laisse la maîtrise de la situation. Graduellement, son rythme s’accélère, vient le moment où je ne peux plus me retenir, où mon bassin va à la rencontre du sien, où pubis contre pubis, nous nous affrontons jusqu’à l’explosion commune et finale. Quand les étoiles se sont effacées, j’ouvre les yeux, je rencontre le regard gentiment ironique de Josette :

— Oui ?

— Tu assures plutôt pas mal pour un puceau doublé d’un homo !

— C’était génial mais, pour répondre à ta question d’hier soir, avec Ludo c’est aussi génial mais c’est autre chose. C’est plus sexe ! Plus primaire ! Plus direct ! Si tu me permets un parallèle osé : c’est la même différence qu’entre père et mère.

— Et moi, j’suis la mère ! Merci

— C’est une image

— J’sais, j’te taquinais

— Hier soir, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait.

— Cela ne t’a pas empêché de dormir comme un bébé alors que moi je n’ai pratiquement pas dormi de la nuit. Remarque que cela m’a permis de réfléchir. Finalement ton intrusion m’ouvre de nombreuses perspectives car si Ludo est un amant remarquable, il était jusqu’à là très vieux jeu et surtout très macho. Je crois qu’hier soir j’ai pris mon pied autant par tes caresses que par le fait que pour la première fois j’avais l’initiative et que mon cher mari ne pouvait rien dire. Quand nous faisions l’amour c’était lui le mâle et c’était lui qui dirigeait le jeu. Quand tu penses que ce salaud n’a jamais voulu que ce soit moi qui le baise. Il n’a jamais voulu que je lui enfonce mes doigts dans son précieux cul. Chaque fois que j’essayais de lui faire comprendre que j’en avais envie, il se fermait. Maintenant faudra bien qu’il y passe…

— Et tu ne l’as jamais trompé ?

— Je vais t’étonner mais la réponse est non ! Les occasions ne m’ont pas manqué? mais vois-tu mais je tiens énormément à lui et vu son caractère entier s’il avait appris, je l’aurais perdu. Tu es le premier avec qui j’avais l’intention d’aller plus loin. J’étais très attirée par ton côté fragile, féminin. J’avais l’impression que tu ne pourrais me faire mal. Pourtant, je ne suis même pas certaine que je serais allée au bout. Comme je te l’ai dit hier, je sais pertinemment que lui, il m’a déjà trompée. Je sais aussi que c’étaient des coucheries sans importance. Mais qu’il puisse coucher avec un homme m’a réellement stupéfiée. Cela fait longtemps que j’ai envie qu’on sorte un peu du quotidien. Mais je n’aurai jamais osé lui proposer un truc pareil. Je connaissais d’avance sa réaction. Maintenant, grâce à toi, tout ça va changer. J’ai une faim de loup. Pas toi ? Je vais prendre une douche. Tu me prépares le p’tit dej ?

Elle saute du lit et, nue, s’esquive dans la salle de bain. Sans plus réfléchir, je passe le jean que j’avais abandonné dans la chambre et à défaut d’autre vêtement, je récupère le chemisier dans le salon.

Je prépare le petit déjeuner : jus d’orange, café, toasts et confiture. Quand elle entre dans la cuisine, Josette éclate de rire en voyant mon accoutrement.

— Cette fois c’est vraiment fifty/fifty. Es-tu un homme déguisé en femme ou une femme déguisée en homme ?

— Qu’est-ce que ça peut te faire ? Lui réponds-je en rigolant.

— Rien. Tant que cette petit chose acceptera de grossir pour moi, déclare-t-elle en m’empoignant le sexe à travers l’étoffe du jean. Aller ! Passons aux choses sérieuses ! On bouffe !

Elle s’assoit et commence à dévorer gaillardement les toasts que je lui ai tartinés.

— Au fait, i revient quand notre petit mari, m’interroge-t-elle la bouche pleine.

— Il espérait arriver à 13 h à Perrache donc vers 14 h ici !

— Bon ! Nous allons lui réserver une petite surprise. Je vais devoir simuler de la colère envers toi. Et aussi envers lui ! Après ce que nous avons partagé depuis mon arrivée, je n’ai plus aucune colère même à son encontre. Ne m’en veux pas si je me montre cynique. J’aurai toute la semaine pour me faire pardonner car il est bien évident que tu ne retourneras pas travailler. Mon cher mari va devoir se trouver une autre secrétaire, jubile-t-elle. Nous mangeons un instant en silence

— Nous sommes tranquilles jusqu’à midi, reprend-elle. Qu’as-tu envie de faire ?

— Rien de spécial !

— Piscine, farniente, ça te va !

— Pas de problème.

Je tombe mes fringues et nous plongeons nus dans la piscine ( Contrairement à moi, Josette n’avait pas pris la peine de passer le moindre vêtement). Nous batifolons agréablement dans l’eau une bonne heure puis nous sirotons un apéritif avachis dans les transats.

Dimanche 12 heures.

— Il est temps de nous mettre au travail. D’abord le maquillage. Elle m’entraîne à la salle de bain. Même maquillage outré de petite salope que le veille.

— Maintenant les fringues.

Elle tire des sacs que nous avons ramenés hier, une mini, mini jupe blanche, un chemisier noir, des bas blancs et un ensemble de sous-vêtements également blancs et ? la petite bourse pour ranger mon sexe. Elle sort aussi, du sac jaune une boite rectangulaire qu’elle dissimule sous l’oreiller. Elle n’a aucune peine à entrer ma verge dans l’étui, ni de cliquer la bride qui passe sous mes testicules. Par contre ça devient plus coton quand elle veut le placer en position basse. Le très proche voisinage de sa main provoque une érection et mon membre qui pointe vers le haut est rétif à toute descente. Le drôle étant que, plus elle tente de le rabaisser, plus il se redresse.

— Je suis désolée ma chérie mais je vais être obligée d’employer les grands moyens, me raille-t-elle.

Elle vient devant moi, s’agenouille. Elle ôte la gaine. Elle attrape mon sexe entre ses lèvres. Ses mains empaument mes testicules qu’elle malaxe avec une douceur infinie. De ses lèvres entrouvertes, elle repousse la peau qui recouvre mon gland. Elle le suce avec tout son savoir-faire. La pointe de sa langue énerve mon méat. Elle s’active et très vite, enfin relativement vite, sans avancer plus sa bouche, elle parvient à ses fins. Sans sourciller, elle avale ma semence. Elle me ponctionne ainsi jusqu’à ce que ma verge redevienne flasque.

— Je sais que c’était nul mon chéri, de procéder ainsi, dit-elle en s’essuyant la bouche avec un kleenex. Mais c’était ça ou te faire souffrir. Et puis ton sperme est vraiment délicieux !

Elle réinstalle la petite bourse de soie. Elle s’empare des deux brides qu’elle tire vers l’arrière, cette fois sans aucune difficulté, jusqu’à ce que ma queue prenne la position adéquate. Elle fixe la pièce qui permet de réunir les deux lanières au-dessus des fesses. Elle clique la ceinture ainsi obtenue sur ma hanche gauche. Mon sexe frotte contre mon périnée et cela me procure une sensation plutôt agréable. Elle m’embrasse fougueusement en s’excusant encore pour sa brusquerie. Ensuite, je m’habille ou plutôt, elle m’habille. Elle n’aurait pas un plan bien précis en tête, je ne suis pas certaine que nous serions arrivées à la fin du travestissement. Déjà, un début d’érection se manifeste. Le miroir me renvoie l’image d’une petite pute. La jupe ne cache pas grand chose. On devine même la ficelle du string. Quand je bouge, l’extrémité des jarretelles est visible. Elle a rembourré l’intérieur du soutien gorge avec des bas, ce qui me donne une poitrine virtuelle. Dernière étape : la coiffure. Contrairement à Ludo, elle laisse mes cheveux libres et me confectionne deux petites tresses qu’elle rejoint en haut de ma nuque.

Quand je suis prête, Josette m’envoie au salon et me demande de nous préparer des rafraîchissements alcoolisés si possible. Elle me rejoint quelques minutes plus tard : j’en ai le souffle coupé, elle s’est changée et a passé une robe toute simple mais ultra courte, une de celles qu’elle avait acheté la veille. Une précision cependant : cette robe est d’une étoffe entièrement translucide et on n’ignore rien de son anatomie. Elle s’assoit sur le canapé à mes côtés. Elle vérifie tactilement que ma queue est toujours solidement entravée.

— Tu sais que tu es à croquer comme cela. Dommage qu’il nous faille attendre un moment.

Elle s’installe plus confortablement, jambes ouvertes offrant à mes yeux fiévreux sa chatte. A cette minute, je maudis l’arrivée prochaine de Ludo car je n’ai qu’un désir planter ma fiche qui durcit rapidement dans ce sexe dont je ne peux ignorer l’humidité. Elle suit mon regard et ma pensée.

— Moi aussi, j’en très envie. Si nous voulons que notre relation soit possible au grand jour et triangulaire, il faut en passer par cette épreuve.

A peine finit-elle sa phrase que nous entendons le moteur de l’Audi. Il s’est dépêché car il a mis moins d’une heure pour rentrer de Lyon. Mon c?ur s’arrête de battre. Nous échangeons un regard inquiet. En vingt-quatre heures, une grande complicité est née entre nous.

De l’entrée Ludo crie :

— Chérie ! Où te caches-tu ?

— Nous sommes là, mon amour, répondit Josette, nous t’attendions avec impatience !

Un fantôme… c’est l’impression que j’ai quand il entre presque à reculons dans le salon. Envolé le conquérant ! Il est pâle comme un linge. Ses yeux vont de l’une à l’autre, incrédule. Josette ne le laisse pas parler, elle le prend par le bras et l’entraîne hors de la pièce en me disant :

— Nous en avons pour cinq minutes, Noël LE, sers donc un whisky à Ludovic, il va en avoir besoin.

Leur absence est brève. A leur retour, si Ludovic a retrouvé une partie de ses couleurs, il paraît néanmoins plutôt maussade : prêter son jouet ne lui convient guère. Josette et moi dressons la table. Sa robe, au gré de ses déplacements, révèle un sein, une cuisse, un fragment de fesse, une ombre de toison. Ses mamelons qui pointent à travers l’étoffe montre assez l’excitation ou la tension qui est la sienne. Ludovic s’est assis et reste silencieux, maussade. Josette, aguicheuse, le frôle à toutes occasions mais il reste de marbre. Nous faisons une rapide dînette. Durant tout le repas, Ludovic conserve cette attitude fermée alors que Josette, gaie et enjouée, m’enchante de ses récits de vacances.

Dimanche 13 h 30.

Après le café, Josette qui manifestement est le maître de cérémonie, nous guide jusqu’à la chambre. Sans qu’un mot soit échangé, son mari s’assoit sur l’unique chaise tandis que Josette en femme d’ordre ouvre le lit. Elle se tourne vers moi :

— Noëlle, ôte-moi ma robe. Je jette un oeil vers Ludo, quêtant son intervention mais il évite mon regard. Devant cette dérobade, je n’ai plus d’alternative et en fait, je n’espère que cela.

Fébrilement mes mains zippent la fermeture éclair, dégagent les épaules et laissent glisser la robe. Elles l’accompagnent jusqu’au sol, effleurant sur toute cette trajectoire le corps lisse que je déshabille. L’apparition de Ludo avait rendu à ma verge une taille très modeste mais au simple contact de sa peau, à la vision de sa nudité, elle reprend son essor et je sens l’étui qui me comprime à nouveau.

Josette se colle à moi. Sa bouche s’empare de ma bouche, sa langue part en investigation pendant que ses mains extirpent le chemisier de la jupe puis elles s’insinuent entre la soie et ma peau. Je suis très excitée mais complètement paralysée par la présence de Ludovic, je n’ose aucun mouvement. Ma queue raidie me fait très mal, elle voudrait retrouver un angle que les liens lui interdisent. Josette continue de m’embrasser, ses mains griffent mon dos, son mont de vénus se frotte contre l’étoffe rugueuse de ma jupe. Où a disparu la tendre Josette ? En face de moi, j’ai une combattante enragée. Je n’y tiens plus, j’ai trop mal alors je la repousse et je veux décliquer ce lien qui entrave ma queue.

Ma main n’atteint pas ma hanche que déjà les siennes me l’emprisonnent et la retire.

— Ca me fait mal, lâché-je dans un gémissement.

— Tu souffres ma petite chérie ! Attends, nous allons arranger ça tout de suite. Elle se laisse glisser à mes genoux, tendrement roule ma jupe sur mes hanches et elle commente son oeuvre :

— Tu peux avoir mal, mon petit Amour; mais si tu ne bandais pas si fort, si ta petite queue se tenait tranquille tu n’aurais pas mal. En tout cas tu ne pourras pas dire que je ne t’excite pas.

Interpellant Ludo : – Tu as vu comme elle trique ta minette ? Pourtant je ne suis pas un mec !

Elle me retourne face à Ludo. Honteuse, je vais pour lui avouer mon impuissance devant cette érection. A ma grande surprise, je constate qu’il a dégrafé son pantalon et qu’il a pris en main sa verge. Il est aussi excité que moi.

Elle fait glisser le string, l’ôte. Elle défait, ensuite, la bride, retire l’étui. Ma queue libérée se redresse vivement.

— Je vais te soigner mon minou.

Sa bouche entrouverte se pose sur mon sexe tendu et elle le couvre de baisers. Ses mains ne restent pas sans rien faire et pétrissent mes fesses. Elle m’agace l’anus de ses ongles acérés. J’essaie de lui caresser les cheveux mais elle m’ordonne de ne pas bouger. Je subis complètement son emprise, je suis subjuguée par la personnalité qu’elle me révèle. Elle frotte ses petits tétons saillants contre mes bas. Sa bouche a happé un de mes testicules qu’elle suçote goulûment. Brutalement, elle m’enfonce deux doigts dans l’anus, je ne peux m’empêcher de tressaillir.

— Je suis moins doux que mon cher et tendre, mais tu t’y feras ma petite chatte.

Je suis toujours debout, immobile et elle me besogne. De temps à autre je jette un coup d’?il à Ludovic qui a carrément posé son pantalon qui poursuivant ses attouchements solitaires, se régale du show que sa femme lui offre. J’avais compris ce que Josette avait exigé de lui : juste spectateur. Mais à ses yeux brillants et à la taille de sa bite, je comprends aussi que ce jeu ne lui déplaît pas vraiment.

Josette m’a contourné; elle m’écarte les jambes afin que mon petit temple lui soit ouvert et sa bouche remplaçant ses doigts, elle me déguste l’anus tandis que ses mains remplaçant sa bouche, elle me malaxe les couilles me les remontant jusqu’au bout de ma queue ou au contraire me les étirant vers le bas. Je vocalise à nouveau. Sa langue pointue s’enfonce profondément dans mon derrière. Elle abandonne mes couilles pour se consacrer entièrement à mon cul. De ses mains, elle écarte mes fesses, ses deux pouces fouillant mes sphincters.

— Mets-toi à quatre pattes sur le tapis, m’ordonne-t-elle. Je m’exécute, jupe toujours troussée, lui présentant mon cul cambré, tendu vers ses caresses.

— Ludo ! Appelle-t-elle.

A ce moment, Je crois que Ludo va enfin intervenir dans nos ébats mais il lui apporte seulement la boite rectangulaire. Elle l’ouvre et en sort un gode ceinture aux dimensions imposantes. Elle me le présente et me dit :

— Ma petite Noëlle, ce soir je vais te baiser avec ça. Elle est un peu plus grosse que celle de mon très cher mari mais enfin? ça ne devrait pas te poser d’énormes problèmes d’accessibilité.

Je suis effrayée car si Ludo est bien membré, son pénis n’a malgré tout rien de commun avec le diamètre de cet objet. Voyant mon effroi, elle ajoute :

— N’aie pas peur petite sotte ! Si tu es une vraie femme tu dois être capable de recevoir ça. Regarde…

Et joignant le geste à la parole, elle l’introduit sans aucune difficulté? dans son vagin puis lascivement, à vingt centimètres de mon visage, elle le fait coulisser lentement dans sa chambre d’amour. Lorsqu’elle le ressort, il luit de ses sécrétions. Elle ordonne à Ludovic de la harnacher.

Elle disparaît à ma vue. Je sens l’instrument s’engager entre mes fesses et venir appuyer contre mon anus. Josette pousse vainement, j’ai l’impression qu’elle m’enfonce littéralement le cul, j’ai mal, mais mon p’tit trou reste rebelle à cette pénétration. Enervée par son insuccès, Josette devient brutale. Je gémis sous ses coups de boutoir. J’ai fini de chanter. Plus je gémis, plus elle s’anime.

— Elle est étroite ta petite pute mon cher Ludo. C’est à croire que tu ne l’as jamais baisé ou alors qu’avec elle ta bite n’a jamais atteint sa taille de compétition. Je suis déçue… mais je l’aurai… Je l’aurai… Tu entends comme elle aime ça, hein mon chéri ! Tu l’entends gémir ta petite salope ?

Tout en commentant, elle pousse, pousse. Soudain, mes chairs cèdent, le gland pénètre mon tunnel à plaisirs. Déchirement. Je hurle de douleur. Des larmes dégoulinent sur mes joues fardées détruisant mon savant maquillage. Je décoche un regard implorant à Ludovic mais je constate que je n’ai rien à attendre de lui : il se masturbe violemment et sa bite a une taille impressionnante. Son indifférence à ma souffrance me fait aussi mal que l’ersatz qui m’a laminé le cul.

— Je l’ai eu. Je l’ai eu, triomphe Josette, puis s’apercevant de l’état de son mari :

— Arrête, je te l’interdis et en plus tu vas dégueulasser la moquette. Attends, je ne te laisserai pas prendre du plaisir ce soir.

Elle se retire avec son ersatz de pénis et se dirige vers Ludovic. Elle enlève la ceinture du pantalon abandonné, croise les bras de son mari dans son dos et les attache avec ce lien improvisé sans qu’il esquisse le moindre geste de rébellion. Malgré ma douleur (qui s’estompe d’ailleurs) je ne peux m’empêcher de sourire en voyant son air penaud, les bras entravés, la queue dressée. Josette revient à moi.

— Alors ma petite chérie a eu mal. Pauvre petite. Je vais me faire pardonner.

Elle s’allonge sous moi et prend mon pénis dans sa bouche. Je me rends alors compte que même la souffrance ne m’a pas fait débander. Sa langue tourne autour de mon gland, ma queue gonfle encore. Passant son bras entre mes jambes, elle fourre trois doigts dans mon anus qu’elle entreprend de dilater encore et encore. Josette me pompe sans réelle douceur. Nous sommes à mille lieux de la délicate fellation de ce matin. Malgré tout, ma sève monte, je vais exploser. Elle le comprend, interrompt son ouvrage buccal et me tord suffisamment les testicules pour me faire descendre d’un ou deux étages sur la route du septième ciel.

— Pas tout de suite, ma petite, j’ai du plaisir en retard. Tu es vraiment une salope, tu aimes tout alors tu vas m’ôter ma bite, ricane-t-elle et tu vas me lécher le minou bien comme il faut. Et gare à toi si tu jouis sans ma permission. !

Ludo, de son coin, nous fixe de ses yeux exorbités. Josette vint se planter devant moi jambes ouvertes. Je m’agenouille pour la délivrer de son appareillage. Pendant l’opération, nos yeux se rencontrent et elle ne peut s’empêcher de me faire un clin d’?il. Je me retrouve devant sa féminité offerte à ma convoitise. Je peux constater le degré de son excitation aux petites perles sourdant de son sexe. Je n’ai qu’à avancer la tête pour que ma langue entre en contact avec les poils de son pubis. Mes doigts enserrent ses fesses tandis que je lèche méthodiquement sa fente de l’anus au clitoris. Doucement, m’aidant de sa main appuyée contre ma nuque, elle dirige ma dégustation inexpérimentée, amenant ma langue à s’attarder sur son petit bouton. Je l’entends geindre, son corps ondule recherchant un contact le plus précis possible. Soudain, elle me plaque sauvagement le visage contre son sexe et entame un mouvement de va-et-vient forcené; gémissements de plus en plus forts; sensation d’étouffement, des étoiles flottent devant mes yeux. Elle crie. Immobilité subite. Détachement. Ouf respirer ! Le commentaire sarcastique suit :

— Et bien pour une première fois, ce n’était pas trop mal, ma petite Noëlle.

Elle m’aide à me relever. Tendrement, elle prend ma bouche et lèche la cyprine qui adhérait à mes lèvres. Avec la même douceur, elle me débarrasse de mon chemisier, tout en couvrant mon cou, ma gorge de baisers.

— Tu n’as vraiment pas besoin de ça, dit-elle en dégrafant mon soutien-gorge.

Au passage, elle suçote délicatement mes mamelons bandés. Ensuite, elle s’en prend à la jupette qu’elle éjecte avec la même désinvolture. Je reste devant elle en bas et porte-jarretelles.

— Maintenant, nous allons nous occuper à nouveau de ton petit cul. Réinstalle ma bite et remets-toi à quatre pattes.

Dès que je lui ai fixé son attirail, elle va à son mari. Elle l’aide à se lever puis le force à se mettre à genoux. Cette posture avec son sexe hyper tendu le rend complètement ridicule. Je suis gênée pour lui et n’ose le regarder franchement. La situation devient particulièrement humiliante quand sa femme présente le membre devant sa bouche.

— Suce, mon chéri ! Et ne lésine pas sur ta salive. Tu as intérêt à bien le lubrifier si tu ne veux pas que ta petite amie souffre.

D’un ?il, je surveille les réactions de Ludo. Je m’attends à un éclat. Ce n’est pas possible qu’il se laisse ainsi manipuler. J’en reste sidéré. Je suis vraiment dépité par son attitude. Non seulement, il ne se rebiffe pas mais de plus il y prend du plaisir. Il lèche consciencieusement et même absorbe le gland encore couvert de mes sécrétions anales. Josette mime un coït et effectue quelques aller et retour dans sa bouche. Son excitation est tel que du sperme coule de sa bite turgescente.

— Bon ça suffit ! Noëlle s’impatiente ! Elle a hâte que je lui défonce son petit cul.

Elle se met à nouveau en position derrière moi. Je sens à nouveau l’énorme chose appuyer contre ma lunette arrière. Elle pousse mais avec moins de violence que tout à l’heure. Je ne sais si c’est sa douceur renaissante, la salive ou sa dilation manuelle antérieure mais je me décontracte. Mes sphincters s’assouplissent, s’ouvrent et laisse pénétrer le gland. Devant ce facile succès, elle accentue son avancée et la ceinture du cuir du gode vient frapper mes fesses.

— Regarde mon chéri ! Je vais baiser ta pouf et la défoncer de telle façon qu’ensuite, elle ne sentira plus rien quand tu lui mettras ta queue dérisoire, lance-t-elle à Ludovic qui est parvenu à s’asseoir et profite pleinement du spectacle.

Elle appuie ses deux mains sur mes fesses et entame un pilonnage en règle. L’intromission avait été légèrement douloureuse mais l’engin est bien lubrifié et si le côté artificiel est surprenant, ce n’est pas désagréable. Pourtant cela ne m’excite guère. A vrai dire, mon érection commence à flancher. Quelque chose ne va pas. Josette manque de conviction et ça fout tout en l’air. D’ailleurs, elle n’insiste pas et se retire. Exaspérée, elle se débarrasse du gode.

— Ca ne m’amuse pas ! Le sado-maso, c’est pas mon truc. Ce n’est pas de ça que j’ai envie.

Elle effectue quasiment un placage et je me retrouve allongé sur le dos. Sa bouche s’est déjà emparée de mon sexe. En quelques coups de langues, ma virilité retrouve toute sa vigueur. Satisfaite du résultat, elle s’empale, comme ce matin sur mon mat dressé. Elle se couche sur moi. A mon oreille, à la limite des pleurs :

— Je n’ai pas pu aller au bout. C’était trop con. Je veux pas te faire souffrir et j’ai trop envie de te sentir en moi !

Ses lèvres se posent sur les miennes. Je retrouve la femme fragile et délicate. Baiser en cinémascope. Mon sexe gonfle outrageusement dans son vagin détrempé par une lave en ébullition. Immobile, sa vulve ventousant mon pubis, comme hier soir, elle crispe les muscles de son vagin. A chaque contraction la tension est plus importante. Je ne vais pas tarder de grimper au rideau. Acte irréfléchi : mes mains se posent contre ses épaules. Je la repousse et la bascule à son tour sur le dos. Tout ce mouvement sans que ma queue quitte la chaleur de sa chatte. Je suis sur elle. D’elle-même, elle remonte ses cuisses sur sa poitrine. Un sourire gouailleur éclaire son visage. Mes mains avides s’accrochent à ses seins durcis par le désir. Maintenant, c’est à mon tour de la pilonner. Son bassin répond à mes offensives par des contre offensives. Nous y mettons nettement plus de conviction qu’elle précédemment. Elle en met même tellement qu’elle ajoute un accompagnement sonore :

— Baise-moi ! Baise-moi mon salaud ! Plus fort ! Plus profond ! C’est ça ! Ne t’arrête pas ! Je vais venir ! Ooouuuuuuuui ! Encore ! ! !

Elle a un premier orgasme mais n’en interrompt pas pour autant ni ses gesticulations ni ses cris. Cris qui poussent mon excitation à son paroxysme. Je violente la pointe de ses seins. J’ai le sentiment que je pourrais coulisser en elle éternellement sans éjaculer. Elle a un second orgasme mais n’arrête toujours pas.

— Tu me tues ! Tu me transperces le ventre ! Aime-moi ! Continue ! Plus vite ! Plus viiiiiiiiiiiiiite !.

Soudain des mains se posent sur mes fesses et les écartent. Ludovic entre en scène. Il a du se défaire de ses liens qui n’étaient, il faut bien l’avouer, que symboliquement noués. Je sens la tête de sa verge prendre position contre ma rosette. Les intromissions subies précédemment la rendent très accueillantes et son gland s’enfonce sans difficultés dans mes entrailles. Ses bourses heurtent violemment mon périnée. Ses mains abandonnent mes rotondités, elles agrippent les épaules de Josette. Celle-ci se rendant compte de la situation s’envole encore une fois. Ses muscles vaginaux se contractent autour de mon sexe tandis que Ludo entame une série de va-et-vient lancinants. Ses coups de boutoirs impriment un rythme endiablé que ma queue ( !) répercute en la nef sacrée mais combien inondée de notre partenaire.

Son vagin est parcouru de spasmes, de contractions incontrôlées.

Cris et gémissements.

Les orgasmes succèdent aux orgasmes.

Cycle infernal !

La moustache sur ma peau !

Les baisers dans mon cou !

Sa bouche sur ma bouche !

Sa poitrine contre moi pressée écrase ma poitrine contre sa poitrine dressée.

Tétons qui agacent mon dos, tétons qui repoussent les miens.

Je ne sais plus où je suis, où j’en suis.

Je ne sais plus qui est qui ! Qui est en qui ?

Je baise ! Je suis baisé !

Ludovic ! Au milieu ! Josette !

Sa queue en moi ! Ma queue en elle !

Tout tourne ! Je chante !

Ses muscles qui m’étreignent ! J’inonde ! Je suis inondé !

Sa tige qui m’écartèle ! Je prends ! Je donne !

Homme ? Qui suis-je ? Femme ?

Mes ongles qui plongent dans sa peau ! Marques rouges !

Ses doigts qui se crispent sur mes épaules ! Marques rouges !

Ses mains sur mes hanches, sur mes cuisses !

Bas qui crissent, crispent !

Sexe qui enfle ! Sexe qui entre ! Sexe qui s’ouvre !

Sexplosion !

Je me noie !

Sudations, minces couches liquides entre nos épidermes

Bassin contre bassin contre bassin !

Je suis le yin, le yang ! Le masculin de Josette ! Le féminin de Ludo !

Il me baise ! Je la baise ! Je nous baise ! Nous la baisons !

Sueurs sur la moquette !

Ses doigts qui d’un geste roulent ses tétons, mes tétons.

Corps qui m’écrase, corps que j’écrase !

Caresses à son visage défait !

A ses lèvres incarnates

Une larme que j’essuie

Ultime assaut qui me cloue sur elle, qui me cloue en elle, qui la cloue au sol !

L’éternité, ce sera pour un autre jour.

Point de non-retour.

Je décharge à longs jets tendus. Ludo, aussi, se vide.

Lave brûlante qui par moi coule en elle.

Josette n’est plus qu’une plainte convulsive mais inassouvie. Elle nous repousse vers le haut, nous tire, nous relance, nous incite à reprendre notre cavalcade. Elle se démène, hurle, en veut encore.

Une espèce de folie sensuelle s’est emparée d’elle. Elle réclame, elle supplie :

— Ludo ! Ludo ! Je t’en prie ! Encule-moi ! Encule-moi fort ! Fourre ta queue dans mon cul ! Je me suis préparée pour toi ! Pour te recevoir ! Je te veux maintenant ! Encule-moi comme tu ne l’as jamais fait !

Dans un sursaut d’énergie, Ludo se dégage. Agit de telle sorte que je me retrouve sur le dos. Josette me chevauche. Il la pénètre apparemment facilement car presque aussitôt sa bite toujours aussi ferme vient heurter la mienne à travers les parois vaginales de sa moitié. Ma queue est encore raide mais j’ai déjà beaucoup joui. J’ai retrouvé une partie de ma lucidité. C’est un peu en spectateur, spectateur actif que j’assiste à ce final. Je sers d’ancrage à ce cul que Ludo défonce avec la même allégresse qu’il a défoncé le mien. Josette s’est échappée du monde. Son corps, en état de transe, est animé d’un spasme unique et ininterrompu. Sa bouche, contre mon oreille, émet des soupirs hachés, des sons vides de sens. Ses larmes coulent sur ma joue entraînant avec elle mon fond de teint. Ludovic, ahanant de plus belle, a posé ses mains, sur la moquette, de part et d’autre de nos corps pour assurer sa position. Soudain, Josette se redresse. Son corps se tend tel un arc. Il devient aussi raide qu’une bûche de bois. Elle semble en lévitation amarrée à la réalité par nos seules bites. Sa respiration s’interrompt. Aux soubresauts de sa verge, je comprends que Ludo est en train de se répandre une nouvelle fois. J’y laisse aussi mes dernières gouttes.

Un râle inhumain, libératoire de Josette !

Le mot de la fin pour Ludo : Putaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !

Déconnexion ! Décontraction !

Les corps s’alanguissent. La tension retombe.

Nous roulons sur le côté et nous finissons comme nous avons commencé par un baiser en cinémascope mais cette fois Ludo s’est joint à nous. Concert tendresse pour trois bouches, trois langues en délire?

Début octobre 1999

L’histoire n’a pas évolué comme je l’espérais cette après-midi de juillet en programmant cette petite vengeance érotique. J’avais calculé, et la réaction de mon mari au cours de l’action m’avait renforcé dans cet espoir, que nous pourrions vivre une relation amoureuse en trio. Le soir, après notre rodéo, tout en dégustant quelques brochettes sur le bord de la piscine, j’expliquais à mes deux hommes ce que j’attendais. Ils approuvèrent et tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Les jours qui suivirent furent idylliques. Je passais toutes mes journées avec Noël qui redevenait Noëlle dès l’arrivée de Ludo.

Nous avons fait l’amour de toutes les façons possibles et imaginables. Nous avons exploré toutes les possibilités offertes. Mais très vit la situation s’est détériorée. Il s’est produit deux évènements imprévus : l’un que je n’avais même pas envisagé tant cette première soirée était porteuse de promesses. L’autre que je n’avais pas pris en compte, je me croyais très forte. Ludovic n’a pas vraiment digéré les humiliations subies ce jour-là. Quand il nous a vu faire l’amour, même s’il s’est joint à nous et en a éprouvé une fantastique jouissance, il s’est senti doublement trompé. Au fil des jours, son caractère et son comportement ont changé : il est devenu acariâtre voire méchant. Il rentrait de plus en plus tard, parfois ivre, et, rapidement, il n’a plus été question pour lui de participer à nos jeux. Finalement à la fin juillet, il nous demanda de partir. Il subviendrait à mes besoins mais il ne voulait plus nous voir.

A sa décharge, il faut reconnaître qu’il s’était passé ce que je n’aurais jamais imaginé mais que lui avait parfaitement deviné immédiatement ( c’est du moins ce qu’il nous a affirmé) : l’amour s’en est mêlé. Noël et moi, nous sommes laissés aller à ce sentiment trublion. Ludovic affirme qu’il s’est rendu compte que c’était inéluctable à la manière dont nous avions baisé cet après-midi là. Plus terre à terre, je pense que la naissance de ce sentiment est due en grande partie au temps, aux conversations, aux jeux que Noël et moi avons partagés au long de ces chaudes journées de juillet.

J’ai donc loué un appartement à Lyon dans un quartier proche de l’I.U.T. où Noël est inscrit. Aujourd’hui, au grand dam de mes enfants, moi, une vieille de 47 ans, je vis avec un jeune homme qui pourrait être mon fils. Gilberte, la mère de Noël prend ça avec plus de philosophie : elle s’interrogeait tellement sur l’orthodoxie des m?urs de son fiston que de le savoir avec une femme, même vieillissante, la rassure. Bien sûr, elle ne sait rien de nos petites manies passées et présentes. Paradoxalement la vie est bien plus calme avec Noël qu’elle ne l’était avec Ludo. Au-revoir toutes les obligations sociales et bonjour théâtre, concerts, cinéma. Pour moi et uniquement pour moi, Noël redevient Noëlle. Souvent, nous sortons en copines pour le plaisir et aussi, avouons-le sans honte, pour allumer ( et seulement allumer) les mecs. Quant au sexe, il est quotidiennement voire pluri-quotidiennement présent. Elle n’a plus aucune difficulté pour recevoir mon gode. Nous en avons d’ailleurs acheté d’autres plus sophistiqués. Je suis tour à tour son mec ou sa nana et vice-versa. Malgré tout, je sens qu’elle est frustrée par l’intromission de ces queues mécaniques, même si pour l’instant lui/elle n’en a pas conscience. Le besoin d’une vraie bite (celle de Ludo ?) est latente et remontera un jour ou l’autre à la surface. Je souhaite ardemment que mon cher mari revienne de ses apriorismes et que nous nous trouvions à nouveau tous les trois. C’est la condition pour que Noël-Noëlle se réalise complètement.

Mais à l’heure d’aujourd’hui tout baigne, nous sommes heureux. L’heure des regrets et des problèmes viendra sûrement à un moment ou à un autre mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Noël va rentrer de fac dans quelques minutes et nous allons au cinéma ce soir. Je vais arrêter là mon récit car il faut que je prépare le repas. Comme tous les gens heureux, nous n’avons plus d’histoire alors?That’s a Happy End? pour l’instant !

E-mail: domi.dupon@caramail

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