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Un fil rouge pour Joëlle [Partie A] – Chapitre 4

Un fil rouge pour Joëlle [Partie A] - Chapitre 4



Chapitre 4

Joëlle en trio

Joëlle est songeuse, dans la Mercedes qui file vers Paris. Ils ont rendez-vous au Mercure de la Porte de Bagnolet dans le quartier de Laurent. C’est le soir du fameux trio, et, si elle est excitée, elle n’a pas de repères : comment les hommes vont-ils s’y prendre ? Elle redoute une escalade, que ça déjante, que ça déraille dans l’extravagance laquelle ? Elle ne sait pas De la violence peut-être ? Mais elle a confiance en Franck en ne craint pas Laurent. Cette plongée dans l’inconnu n’a pas rendu ses dernières nuits sereines

C’est dans une brasserie de ce quartier les deux mâles s’étaient rencontrés pour imaginer le plan du coach et masseur. Franck avait apporté des photos de Joëlle, prises dans leurs moments intimes.

Mais ma chérie je joue seulement au photographe, ça m’excite, il n’y a pas de pellicule dans l’appareil

Tu parles ! Et en haute définition pour faible éclairage, en plus Laurent avait donc pu longuement estimer la plastique de Joëlle et c’est en connaissance de cause qu’il accepta la mission. Joëlle nue près de la piscine de leur maison du sud, faisant des strip-teases au salon, près de la cheminée, se masturbant dans le lit conjugal, avec son godemiché en bouche, dans la chatte, suçant Franck, baisée par Franck.

Franck n’en mène pas large non plus, il en a fait des trios, avec des couples rencontrés chez Chris&Manu, mais avec Joëlle, c’est une première et il est terriblement tendu, excité en diable, mais tendu. Il était passé reconnaître la chambre en fin d’après-midi. Une entrée puis une très vaste chambre avec un canapé et deux fauteuils, le très vaste lit, un grand coffre sculpté à son pied et une glace en pied sur quatre roulettes ; la salle de bains est équipée d’une baignoire, douche italienne, vasques et même un bidet.

Ils se garent au parking en sous-sol et montent directement à la chambre du 12e étage. Joëlle se pomponne devant le miroir de la salle de bains, puis se regarde dans l’immense glace de la chambre, relève sa robe rayée pour vérifier la bonne harmonie des bas tenus par un large porte-jarretelle ceinture, la culotte échancrée en dentelle transparente, le tout en noir, comme le soutien-gorge. C’est comme à domicile, qu’ils peuvent descendre au bar.

Une estrade au milieu du hall immense fait office de bar, les tables sont séparées par des bacs plantés, palmiers, orangers, etc. Joëlle fait face à l’entrée et voit Laurent entrer, les rejoindre. Il se penche sur elle pour l’embrasser langoureusement sur la bouche, dans la bouche. Franck l’invite à s’asseoir à côté de lui :

Comme ça nous profiterons ensemble du paysage que Joëlle voudra bien nous donner

Et en effet la coquine joue de ses jambes, les croise et décroise haut, laisse filer l’ourlet de la robe haut sur les cuisses, les écarte, pour attiser ses deux admirateurs.

On les conduit à une table carrée, les deux hommes seront face à face et Joëlle entre eux deux. Laurent annonce :

Je m’installe là, je suis ambidextre

Et Joëlle sera donc à sa gauche ; il est l’invité et sera donc placé à la droite de l’hôtesse. Hôtesse le mot prend tout son sens vu le déroulement de la soirée. Pour recevoir, elle va recevoir, Joëlle ! Et pour commencer, les paumes et les doigts des deux mâles qui titilleront son intimité durant tout le repas, se pourléchant les phalanges de temps en temps.

Plus tard, ils se rendent à l’ascenseur et enserrent Joëlle, Laurent devant qui lui roule un patin durant toute l’ascension tout en fourrageant son entrecuisse, Franck derrière qui frotte sa braguette renflée sur les fesses tout en pelotant ses seins. Arrivés à l’étage, Franck capture prestement la robe par-dessus la tête et c’est en sous-vêtements que la femelle arpente le couloir, encadrée de ses deux prétendants. Un couple sort de sa chambre et croise l’improbable équipage en arborant des sourires de connivence. Puis le trio entre dans la chambre.

On aurait dû les inviter, ils auraient peut-être accepté, commente Franck

Joëlle est très à mon goût, mais cette femme était très désirable aussi, renchérit Laurent

Vous l’avez vu, le gars ? demande Joëlle ?

Non les garçons n’avaient pas regardé l’homme, juste la femme.

Il était moche, je vous préfère tous les deux

Installez-vous, dit Franck en désignant le canapé vous voulez boire quelque-chose ?

Pas pour l’instant, ils doivent avoir soif d’autre chose

Franck fait un tour à la salle de bains. Quand il revient Laurent embrasse Joëlle à pleine bouche, le soutien-gorge est à terre et les seins malaxés par Laurent. Franck happe un sein dans sa bouche, l’aspire, croque le téton. Laurent s’empare de l’autre nichon lèche goulument l’aréole engloutissant presque tout le globe. Joëlle découvre cette caresse, les deux seins embouchés en même temps La confusion d’être ainsi doublement léchée, aspirée, mordillée à l’unisson, fait vite place au plaisir ; de ses pointes fusent des frissons survoltés, les décharges électriques enflamment le bas ventre. Elle écarte et ferme ses cuisses comme si elle applaudissait les succions de ses bourreaux des délices.

Vous me faites du bien, c’est bon vos deux bouches ensemble, mes deux seins à la fois j’adore, continuez, pincez-moi plus fort ! réclame Joëlle.

Les deux compères se concentrent toujours sur les mamelons inondés de salive. Franck dirige la main de Laurent vers la touffe dorée, tandis que deux de ses doigts pénètrent la bouche de son épouse. Laurent écarte les lèvres du bas, aventure trois doigts dans la vulve abondamment lubrifiée.

Puis la bouche de Franck remplace les doigts pour profondément embrasser Joëlle, imité par Laurent dont la langue rejoint les doigts inquisiteurs et se pose sur le clitoris, provoquant une violente secousse du bassin. Pour calmer les sens exacerbés de la femelle, l’amant enfonce sa langue profondément dans le vagin et tourne, à l’image du mari, là-haut.

Joëlle fond sous l’emprise de ce double palot roulé par les deux mâles. La caresse sexuelle décuple l’excitation de la gâterie buccale. Elle devine qu’elle pourrait jouir de cette seule double pénétration. Mais elle veut se retenir, profiter de ces moments suaves où les mâles sont tout en érotisme. Outre les deux bouches, quatre mains s’aventurent sur ses seins, dans les poils de sa toison, sur ses fesses et le sillon, flattant au passage la corole de la petite porte. D’une main, elle branle le sexe de Franck, l’autre caresse la chevelure de Laurent, elle laisse s’écouler longuement ces moments embués. Tant de sensations s’additionnent, deux solistes font vibrer son corps au décuple.

Franck devine que Joëlle va partir, alors il embrasse doucement tout le visage de Joëlle, ses lèvres, ses yeux, ses pommettes, très tendrement, la redresse et guide sa bouche vers celle de Laurent qui se penche vers elle. Joëlle goûte avec ferveur les arômes, embrassant Laurent comme une étudiante passionnée.

Déshabille-le, intime Franck

Elle embrasse longuement Laurent ; bouche-à-bouche de saveurs ; puis se relève du canapé, entraînant son amant avec elle, debout, face à face. Elle ouvre un à un les boutons de sa chemise, des poignets, gratifiant d’un bisou sur la peau chacune des étapes vers la nudité. Son torse de sportif peu poilu apparaît, la peau mate et soyeuse. La ceinture débouclée, elle poursuit le chapelet de bécots tout au long du membre altier masqué par un slip noir ; offre une prime de ses lèvres sur cette tache plus sombre et humide, la langue vient goûter la senteur juste au niveau du gland. Laurent lance sa chemise au sol, aux pieds de Franck qui se met nu tout en observant sa femme déloquer le coach.

La femelle accroupie fait descendre le jean ajusté sur les cuisses, les genoux, les mollets de Laurent et libère les chevilles habilement en escamotant les chaussettes. Esthétiquement, elle le veut nu, ses chaussettes ne seraient pas aussi sensuelles que le porte-jarretelle qu’elle compte, elle, conserver. Ses mains remontent le long des tibias, effleurent les cuisses, et atteignent le slip. Elle penche la tête pour mordiller la colonne dressée, moulée par le tissu de coton, parvient au gland, descend progressivement l’élastique pour le libérer, l’embouche, puis avale régulièrement la colonne au fur et à mesure qu’elle abaisse le caleçon.

Franck s’approche, debout à côté de Laurent dont Joëlle accroupie suce la queue ; elle alterne les chibres, passe de l’un à l’autre, mélange, non les calibres assez semblables, mais les textures, Laurent est plus ferme, plus minéral, Franck plus souple, végétal. Elle ferme les yeux : un gode de jade succède à une courgette tour à tour.

Les mâles s’échauffent Elle sent leurs saccades s’accélérer, s’amplifier, s’accroître en profondeur, alors que les séquences raccourcissent, comme une mécanisation de sa bouche, elle devient « La Bête sexuelle », s’approprie les cadences de Chaplin dans « Les temps modernes ». Femme ouvragée, turbinée, mais femme désirée, compénétrée !

Ensemble, ils relèvent Joëlle, la soulèvent sous les aisselles et la portent sur le vaste lit, l’allongent entre eux pour porter des baisers sur sa bouche endolorie, sur ses seins, ses épaules, son ventre et tous trois retrouvent un tempo plus sensuel. Joëlle embrasse le torse de Laurent alors Franck caresse son dos et inversement. Joëlle s’allonge à plat ventre et ronronne les yeux fermés

Laurent est le plus empressé, il s’en va lécher les fesses rebondies, les masser comme il sait bien le faire, les écarte et soulève le bassin de Joëlle qui se met en position, alors que Franck reste allongé et regarde les fesses de Joëlle palpées, Laurent la pénètre d’un coup. La fournaise pour Laurent, les seins pour Franck qui observe de près le pilon qui fourrage entre les lèvres, écoute le clapotis.

Alors que Laurent poursuit son va et vient, les époux s’embrassent comme des fiancés, mais dès que Laurent la besogne activement, Joëlle s’exprime, chante son plaisir d’être défoncée, vocalise sa jouissance, exprime son désir :

Oh ! Il me prend, il me baise, Franck, il me ramone, c’est bon, j’aime sa queue bien au fond

Dis le à lui, répond Franck qui s’occupe des seins, les claque, les caresse, les gifle

Baise-moi, Laurent, pilonne-moi, j’aime ça, prends-moi comme une chienne, je suis à toi, hurle-t-elle

Je vais te défoncer avec ma pine, Joëlle, promet Laurent, mais avant je veux que tu fasses jouir Franck dans ta bouche. Tu entends, Joëlle tu vas le faire jouir dans ta bouche de salope ! Et il ponctue son injonction de claques sur les fesses qui

Franck descend du lit, le couple forniqueur s’avance pour que la baisée prenne le braquemart de son mari en bouche au bord du matelas. Les deux lurons la besognent en rythme, leurs tiges s’enfoncent ensemble au plus profond, chacun martelant la femelle à chaque orifice.

Joëlle reçoit deux verges au plus profond d’elle ; c’est incomparable avec l’ersatz du godemichet. Elle sent les membres vibrer en elle, l’énergie des étalons, la force de leurs estocades, la fureur des désirs. Elle est offerte à leurs assauts, mais reçoit d’eux tout leur empressement pour elle, leur convoitise pour ses charmes. Cette plénitude la chavire, la cadence déclenche cette tornade qui s’enroule, tourne et amplifie au creux de son utérus pour déferler en cascades et irradier tout le bassin, elle jouit, hurle son orgasme malgré le bâillon qui tape au fond de sa bouche.

Franck regarde sa femme, pénétrée de part et d’autre et qui aime ça, obsédé par le dard de Laurent qui possède son minou. Il se laisse partir, éjacule dans sa bouche, balance tout son foutre pour qu’elle avale tout, en rugissant sa jouissance. Laurent lui succède, et jouit sur les fesses de Joëlle dans un râle discret, puis il replonge le vit dans la cramouille et hurle :

Avale bien le foutre de nos deux queues, femelle, il t’en faut deux, chienne, une seule ne te suffit plus, salope, prends tout.

Il contourne le lit et remplace Franck dans la bouche de Joëlle.

Lave-moi bien la pine avec ta langue

À plat ventre sur le lit, Joëlle s’applique à nettoyer le pieu.

Moi aussi, je t’ai souillée avec mon sperme, viens je vais te laver

Oh ! un bidet !

Assieds-toi dessus, face à moi

Laurent fait couler un peu d’eau et fait disparaître les traces de foutre sur les fesses. Puis, avisant la toison, il se penche, s’agenouille devant la fente tout écartée et projette quelques giclées d’eau avec ses doigts, puis il frotte les lèvres, rafraîchit le clitoris, avant de précipiter trois doigts dans la chatte ouverte. Il branle activement cette moule offerte, de plus en plus vite et Joëlle gémit de nouveau, son plaisir monte violemment alors Laurent retire ses doigts.

Tourne-toi

Joëlle toujours cuisses largement écartées présente son derrière à Laurent, qui mouille deux doigts d’eau chaude, les enduit de savon et les présente devant l’anus légèrement entrouvert.

Non, Laurent, pas là, supplie Joëlle

Tu es à nous, silence

Et pendant que Laurent introduit son index et son majeur bien lubrifiés de mousse, Franck ne reste pas inactif, il attache les poignets de Joëlle, par devant, avec une ceinture de peignoir en tissu-éponge et tire pour relever Joëlle. Laurent, toujours les doigts fichés dans son cul, la suit jusqu’au montant vertical de la douche tandis que Franck attache la ceinture tout en haut, là où la vitre s’arrête.

Joëlle a les bras tendus, ligaturés en l’air, ses mains prennent appui sur le montant et, les pieds écartés bien en retrait, elle tend ainsi ses fesses au visage de Laurent qui fouaille le sphincter savonneux. Ses doigts tournent, s’écartent à l’intérieur, massent longuement le conduit. Franck s’est emparé d’une espadrille à usage unique destinée aux clients. Avec la semelle en corde, rugueuse, rêche, il assène une série de tapes sur les fesses saillantes.

Doucement, vous deux, doucement mais c’est bon, suppliant qu’ils poursuivent

Ils ne se le font pas dire deux fois, Laurent ajoute prestement un doigt, tandis que l’espadrille voltige également sur les seins et les cuisses pour retourner au postérieur.

À un moment, Laurent sexe à nouveau érigé, le présente devant la pastille rôdée, à la place des doigts

S’il te plaît, Laurent, pas par-là, pas dans mes fesses !

Franck détache sa femme, et la tire vers la chambre en signifiant son propre désaccord tout en souriant à Laurent.

Une autre fois, mon ami, sans doute Mais aide-moi, Laurent apporte moi la seconde ceinture de peignoir.

Franck tout en tirant Joëlle en laisse, prend une chaise et la dépose juste devant la table basse près du canapé. Il fait asseoir sa petite femme et attache les poignets à chaque pied arrière de la chaise.

Attache-lui les chevilles en dessous, Laurent, veille à ce que les cuisses soient bien écartées, au maximum ; et retire le porte-jarretelle mais pas les bas

Laurent s’exécute, à genoux et sa langue en profite pour déguster le fruit mur juste en dessous du gazon doré de Joëlle. Ils échangent des illades complices et des sourires, pendant que Franck commande une bouteille de champagne et deux flûtes non trois conclut-il.

Joëlle, captive, reçoit une averse de baisers furtifs, effleurée comme par des plumes par leurs doigts indiscrets, ils virevoltent autour d’elle, lui donnent le tournis, du plaisir aussi, la fournaise bouillonne à nouveau.

On frappe.

Entrez, ordonne Franck

C’est leur sympathique serveur malgache du dîner qui apporte le plateau et Franck lui demande de le déposer sur la table basse, juste à côté des genoux de la prisonnière exposée, exhibée. Il doit se pencher, mettre un genou en terre à dix centimètres d’une jambe gainée de soie, terminée par un escarpin au talon vertigineux. Franck dépose un billet à côté du plateau.

Faly, dit Franck, mon épouse aimerait aussi vous proposer une gratification ; vous pouvez la caresser partout, en douceur, comme si vous lui déposiez des fragrances d’ylang-ylang de Nosy Bé ou de vanille de Sainte-Marie

Ces évocations de son île et de ses douceurs le rendent câlin, ses mains s’aventurent sur les cuisses, remontent aux épaules pour bivouaquer entre les seins, escalader chaque mamelon, gravir les tétons, contourner le nombril, s’égarer dans la petite forêt pour terminer l’excursion dans la grotte, de deux doigts fort peu aventureux, une langue goûte le sillon des lèvres. Il se relève et donne un chaste baiser sur les lèvres de la femelle pourtant à sa merci. Et prend congé avec un large sourire, les deux voyeurs tenant fermement leurs peignoirs blancs dénués de ceintures

Il s’appelle Faly, « heureux » en malgache, ça se mérite, commente Franck, alors que la porte se referme sur le chanceux.

J’ai eu un petit ami noir à la fac, commente Joëlle. Faly a les mains encore plus douces, les caresses qu’il m’a faites étaient un zéphir. Contrainte, tu m’as exhibée, offerte, il m’a deshinibée, merci mon chéri.

Avec plaisir, mon amour, nous allons t’offrir une flûte de champagne pour te féliciter

Chacun son tour, l’un verse du champagne maladroitement entre les lèvres de Joëlle et l’autre va lécher ce qui s’échappe des commissures. Des stratégies s’élaborent : la tactique commando qui va cueillir la goutte sur un sein, la ruse plus élaborée qui capte l’échappée beaucoup plus bas dans la jungle bouclée. Si la submersion est importante, la vague ira même jusqu’au sillon fessier.

Joëlle attachée, Joëlle offerte à l’inconnu, Joëlle exhibée, caressée, Joëlle arrosée, léchée, mais Joëlle affranchie ! Toujours entravée, elle savoure sa conquête : attachée, elle sera plus libre, contrainte, elle sera plus entreprenante. Femme !

Franck sert alors trois flûtes de champagne pendant que Laurent libère Joëlle et lui rend le porte-jarretelles pour qu’elle le réajuste.

Ils dégustent le Ruinart chacun en silence, et le calme revient dans leur esprit ; tous trois assis dans le canapé, devant les lumières de Paris, la Tour Eiffel scintille dans la nuit. Un revers de main effleure un sein, un autre flatte un phallus, ils dialoguent en silence, en regards et ces échanges muets sont éloquents, satisfaits, entendus.

Franck ressert la flûte de Laurent et la sienne.

Et moi ? se lamente Joëlle

Tu vas le boire à notre source, répond Franck en trempant son membre au repos dans le breuvage

Viens déguster !

Joëlle joue aussitôt et, à quatre pattes, rejoint la queue de Franck humide, observe les bulles autour de la tige et suce ce qu’elle peut de champagne. Laurent n’est pas en reste, trempe son engin à plusieurs pas de là. La femelle va parcourir toute la pièce pour quémander quelques gouttes d’élixir. Bientôt ragaillardis, les garçons ne peuvent plus tremper leur membre dans la flûte étroite ; alors ils versent une rasade entre les lèvres de Joëlle et viennent y tremper leur thermomètre personnel. Le froid ne les ramollit pas, au contraire la bouche champagnisée leur fait l’effet d’un glaçon sur une pointe de sein.

Franck et Laurent se sont rejoints près du coffre ancien, massif, sculpté, assez haut. Franck le recouvre avec le plaid du lit plié en quatre, confortable. Ils soulèvent Joëlle et l’allongent, à plat dos ; les fesses d’un bord, les cervicales d’un autre, la tête tombe en arrière. Ses deux orifices sont parfaitement à hauteur du braquemart de chaque étalon.

Face à face, ils coordonnent leur pénétration, l’un dans la vulve, l’autre en bouche. Tout en retenue, cadence maîtrisée, rythme assorti, tempo moderato. L’instrument, sous leurs archets, tendu comme quatre cordes frottées, taille et hanches esquissant des échancrures, empli des deux barres d’harmonie, vibre et résonne, d’abord rauque. Il feule comme un félin, comme un alto.

Ils se succèdent en alternance dans les deux cratères en offrande, liment et besognent ses chairs lubrifiées, malaxent ses rondeurs exposées, Joëlle se ressent doublement femme, délicieusement chienne, amoureusement épouse, livrée à ces boucs en rut. Captive de son désir, focalisée vers son plaisir dont la houle enfle ; Joëlle délire, imagine des dizaines de mâles la posséder à la chaîne. La marée formidable la propulse dans des vagues, des rouleaux de légende, elle glisse, surfe sur l’écume et se laisse happer par le tourbillon de la volupté, le siphon de l’orgasme. En apnée, elle jouit.

Laurent, fermement planté dans le con de Joëlle use de sa tige comme d’un levier et redresse Joëlle contre lui, la porte vers un des deux larges fauteuils bas, s’y assied. Il fait tourner le pantin empalé sur son pieu ; Joëlle fait alors face à son mari, cuisses largement écartées, sexe pénétré, ouvert, lubrifié, couchée sur l’amant qui la baise. Franck s’agenouille et s’engouffre lentement dans la cramouille qui s’élargit progressivement jusqu’à recevoir entièrement les deux chibres qui se mettent en rythme.

Écartelée, forcée, Joëlle découvre cette nouvelle sensation paradoxale. Les nymphes distendues au paroxysme, elle ressent juste de la plénitude, du plaisir à s’offrir au délire des deux mâles. Qui disparaissent Il n’y a plus de Franck, plus de Laurent, juste un membre colossal, comme un âne qui la couvre, un satyre fabuleux qui la fouaille, un pégase fantastique qui l’enlève, haut dans sa jouissance, amarrée au pénis, puis prolonge ses orgasmes dans une suite de spirales vertigineuses en chute libre

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