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Xscape – Chapitre 3

Xscape - Chapitre 3



2030 – Cela fait un peu plus de dix ans maintenant que le concept d’Escape Game a débarqué en France sans que son succès ne soit remis en cause. Au contraire, fort des nouvelles technologies qui fleurissent à vue d’il et de l’envie grandissante de la population de renouer des liens sociaux, l’Escape Game est devenu une véritable institution culturelle, présent partout, pour tous.

Il y a deux ans, une toute nouvelle franchise s’est implantée sur le territoire : Xscape Game’z. La particularité de cette entreprise : Proposer des Escape Game uniquement réservé aux adultes, mêlant réflexion, casses têtes et plaisirs charnels en tout genre.

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Profitant des trois semaines de liberté qui s’offrent à eux avant de poursuivre chacun de leur côté leur vie active, Thomas, Sarah et Matthieu, trois amis, ont décidé de former une équipe et de partir sur les routes de France pour jouer à un maximum d’escape rooms de ce genre nouveau.

MATTHIEU

Matt’, 21 ans, est à l’origine de ce projet de road-trip bien particulier. Gay et n’ayant aucun problème avec sa sexualité, il enchaîne depuis quelques années maintenant les conquêtes d’un soir sans jamais n’avoir songé à se ranger. S’il a autant tenu à expérimenter ces Escape Game, c’est à cause de la véritable passion qu’il a pour le sexe sous toutes ses formes. Il s’agit pour lui d’une apothéose, une sorte de baroud d’honneur avant d’enfin s’assagir. Enfin… s’il en est capable.

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Je ne pourrais jamais mettre les pieds dans la salle qui m’est réservée, c’est maintenant une certitude. L’heure de jeu est passée depuis plus de cinq minutes et la diode au-dessus de la troisième porte reste désespérément éteinte. J’aurai dû faire en sorte de passer le premier… Thomas doit bien s’amuser, lui ! Plus d’une heure enfermé avec une inconnue dans une pièce entièrement consacrée au sexe ! Je me suis clairement fait rouler.

J’ai mis toutes les chances de notre côté pourtant ! Ca fait des jours que j’essaye de leur faire comprendre que c’est juste un escape game classique, que toute la partie sexe n’est que du bonus dont il faut profiter au lieu d’en avoir peur. Thomas a dû faire le job, puisquil a plus ou moins tenu le timing qu’on s’était fixé. Mais Sarah, forcément…

Je m’en veux un peu qu’on se soit pris la tête avant qu’elle ne rentre dans sa salle. Je ne voulais pas être méchant, j’essayais juste de la faire réagir. Mais eh ! Je ne suis pas doué pour ça, je n’y peux rien. Je vois bien qu’elle est malheureuse d’être comme elle est, qu’elle aimerait bien se débarrasser de tous ses complexes qui la retiennent… C’est pour elle d’ailleurs que j’ai contacté le centre Escape dans leur dos pour choisir la formule personnalisée. Je me suis dit que se retrouver dans un jeu entièrement pensé pour la confronter à ses problèmes lui ferait du bien… Vu le temps qu’elle met à gagner, je commence à en douter…

J’hésite encore sur le fait de leur avouer ou non ma démarche. Je m’imagine me planter face à eux et leur dévoiler le pot aux roses :

— Hé, au fait les gars, je vous ai pas dit ! J’ai payé un petit supplément et je nous ai pris la formule personnalisée ! En gros pour chacun d’entre nous j’ai répondu à des questionnaires longs comme le bras, et je leur ai envoyé il y a quelques semaines un échantillon d’ADN dans votre dos pour qu’il établisse avec précision vos points faibles pour qu’on y soit directement confronté… Plutôt cool, non ?

Non, ça ne le ferait pas. Je vois d’ici leurs réactions. Thomas me bombarderait de questions pour savoir comment je m’y suis pris et pourquoi, au juste, j’ai fait un truc pareil. Quant à Sarah, elle prendrait ça pour un affront – voire pire, une trahison – et ne m’adresserait probablement plus jamais la parole.

Tant pis. Ce n’est pas le premier secret que je garderai pour moi. J’espère au moins que cela leur aura apporté quelque chose et qu’on pourra vraiment s’éclater dans les prochaines rooms qu’on s’est prévu.

Je continue à faire les cent pas depuis ce qui me semble être une éternité. Je me soûle moi-même, à tourner comme ça comme un lion en cage. Mais j’ai de bonnes raisons, ça fait tellement longtemps que j’attends ce moment…

Pour la première fois de ma vie, je vais pouvoir montrer mon vrai moi à de parfaits inconnus sans me soucier de leur avis, leur jugement ou leurs réactions. Cela ne m’est jamais arrivé, ou alors seulement après de longues heures à discuter, charmer, mentir. Enrober ma vraie nature sous plusieurs couches de sensibilité feinte et de stratagèmes poussés pour parvenir à mes fins.

Pour une fois, je vais pouvoir être vraiment moi. Clamer haut et fort, assumer pleinement. Oui j’aime le sexe. J’aime me servir de ma bite et de celles de beaux gosses bien montés. J’aime expérimenter, découvrir, explorer tout ce que les corps ont à offrir. Le sexe est une drogue. Je suis un camé… mais un camé qui s’assume !

La seule ombre au tableau, c’est le regard que porteront Thomas et Sarah sur cette facette de moi quand ils le découvriront – parce qu’ils finiront inévitablement par le découvrir. Je vois ça un peu comme un crash test : maintenant, vous connaissez votre ami sous tous ses angles, ses bons comme ses moins bons, ses publics comme ses plus intimes. Est-ce qu’il reste tout de même votre ami ?

Enfin, la sonnerie tant attendue retentit. Je me rue sur la porte d’entrée. Mon esprit laisse derrière moi son masque. Je vais rentrer là-dedans et baiser mon ’’prisonnier’’ jusqu’à ce qu’on puisse sortir. Et avec un peu de chance, j’aurai le temps d’éjaculer dans l’intervalle.

La porte se referme avec un cliquetis mécanique, et je suis plongé dans l’obscurité. Ainsi privé de la vue, mes autres sens prennent le relais, et je la sens aussitôt.

L’odeur de mâle. Une odeur que je reconnaîtrais entre mille. Une odeur brute, virile, chargée de testostérone. Ca sent la queue à plein nez, et j’adore ça.

Je ne perds pas de temps, je me débarrasse en un battement de cils de mon peignoir, mon pull, mes baskets et mon jean. Je caresse le tissu de mon boxer pour prévenir mon plus fidèle compagnon que les festivités vont commencer. Il frétille d’impatience.

Il me faut d’abord de la lumière. J’envoie mes mains à la recherche d’un interrupteur et ils rencontrent un mur de carrelages, lisse et froid. Il ne me faut que quelques secondes pour trouver, à hauteur de mes épaules, un petit loquet encastré dans le mur. Je l’actionne et des néons s’allument en grésillant, jetant leur lumière froide sur un décor de vestiaire de salle de sport. Voilà pourquoi ça sent autant l’homme…

Mon excitation ne s’en retrouve que décuplée. Combien de fois j’ai pu fantasmer sur les petits culs musclés et les paires de couilles pendantes de mes coéquipiers de football, tous hétéros malheureusement, dans ce genre de vestiaires, après les matchs… Il m’est même arrivé une fois ou deux de traîner un peu sous les douches de manière à me retrouver seul, l’occasion parfaite pour jouer avec la veuve poignet sur un des bancs, là où quelques secondes plus tôt les autres avaient posé leur cul vierge à jamais.

Dans ces vestiaires-là aussi, il y a des bancs. A vrai dire, tout est là dans les moindres détails. Des portes-manteaux en fer aux paniers pour les chaussures sales, en passant par un ballon traînant dans un coin où la lignée de casiers dont certains sont ouverts.

Je m’approche du premier qui se présente à moi. Une gourde vide y est abandonnée. Mauvaise pioche.

Le deuxième, un peu plus loin, n’est pas plus intéressant. Je n’y trouve que des emballages de barres protéinées. Quand je regarde à l’intérieur du troisième en revanche, je crie intérieurement victoire.

Un boxer traîne esseulé sur la petite étagère. Un boxer blanc, aux coutures soigneusement étudiées pour maintenir tout à sa place et mouler avantageusement le paquet. Je le renifle et m’enivre. Il sent la bite…

J’imagine un footballeur en plein effort, en sueur, sa bite tressautant à chacune de ses foulées dans son boxer blanc moulant… C’est beaucoup trop kiffant pour que je reste sage. Je vire mon caleçon, l’envoie balader avec le reste de mes vêtements et me frotte la queue sur le morceau de tissu. L’effet est immédiat. Mon acolyte se réveille, autant pour le contact doux et agréable du tissu que pour tout ce que cela amène de fantasmes et d’excitation.

Il me faut moins d’une minute pour être raide. Je savais que venir dans ce genre d’endroit était l’idée du siècle…

Je me force à ne pas me laisser totalement aller à mes instincts. J’enfile le boxer pour continuer à profiter de cette sensation jouissive et pars fouiller le dernier casier ouvert, celui tout au bout de la ligne. Cette fois, c’est un magazine qui m’attend. Le genre de revue pornographique sur papier glacé que l’on trouvait encore parfois chez les libraires avant que ce métier ne disparaisse totalement, dépassé par les assauts technologiques. C’est la première fois que j’en vois un. C’est à la fois horriblement vintage et terriblement excitant. Vouloir s’adonner à un petit plaisir solitaire devait relever du parcours du combattant à l’époque où le seul moyen de s’offrir de la stimulation visuelle se résumait à quelques photos inertes dans un magazine. Sans parler de devoir cacher aux yeux des autres ce catalogue de plaisirs…

Ca résume assez bien ma situation, d’une certaine manière. C’est comme si je vivais en permanence avec un immense magazine porno gay greffé sur le front et que je ne devais jamais baisser la garde pour ne pas que ceux autour de moi ne s’en aperçoivent…

Celui que je tiens dans les mains a mal vieilli. Il manque plusieurs pages. D’autres sont collées entre elles ou maculées de taches sèches – du sperme, à n’en pas douter. Ca ne me dégoûte pas, au contraire. Chaque tache, chaque morceau manquant, chaque pli en coin de page sont autant de témoins de gars en rut ayant envoyé la sauce en s’imaginant forniquer avec les top models bodybuildés aux queues monstrueuses qui recouvrent les pages. L’idée est extrêmement tentante d’y laisser ma trace moi aussi. Mais je dois avancer. Je me vois mal échouer dans mon épreuve après avoir hurlé sur Sarah pour qu’elle réussisse la sienne…

J’abandonne le magazine à contrecur et, pour la première fois depuis que je suis rentré dans la room, cherche à savoir ce que je suis censé faire.

— Hé oh ! Y a quelqu’un ?

Ma voix résonne sur le carrelage, sans que personne n’y fasse écho. Je passe de l’autre côté de la ligne de casiers et remarque un renfoncement dans le mur du fond. Une sorte de petit sas mène à un espace de douches collectives. Nouvelle vague de fantasmes, de scénarios, d’images toutes plus salaces les unes que les autres. Mon imagination est à la fois mon meilleur allié et mon pire ennemi.

J’appuie sur le premier bouton-poussoir, puis sur tous les autres, un par un, sans qu’aucune douche ne se mette en route. J’entreprends de fouiller un peu plus minutieusement les lieux, mais il n’y a rien d’autre que des murs vierges. Mon excitation redescend progressivement. Le carrelage sous mes pieds est glacial et je commence à frissonner.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis rentré, et je n’ai pas encore trouvé mon prisonnier. Hors de question que je ressorte de là-dedans sans avoir au minimum tripoté une bite. Je dois trouver quoi faire.

Je retourne dans le vestiaire à la recherche du moindre petit indice. Je regarde sous les bancs, je tente de faire bouger les portes-manteaux, j’éteins la lumière puis la rallume… Rien.

J’essaye d’ouvrir un des casiers fermés, mais aucun ne cède. L’une des règles d’or dans un Escape Game, c’est que si la première tentative ne marche pas, c’est que ce n’est pas la chose à faire. S’il n’y a que 4 casiers ouverts sur les 12, c’est que je n’ai besoin que de ceux qui… Attends une minute.

Aller-retour aux douches pour vérifier quelque chose. Tout devient clair en une fraction de seconde.

12 douches, 12 casiers. 4 casiers ouverts qui doivent correspondre à…

J’appuie successivement sur les 4 boutons-poussoirs correspondants aux casiers ouverts. Il s’écoule quelques longues secondes durant lesquels j’ai peur de m’être planté, mais j’entends finalement une sorte de clic mécanique et le mur de gauche glisse pour libérer une ouverture. Je m’y engouffre sans hésiter.

Le décor change du tout au tout. Me voilà dans une chambre à la lumière tamisée et remplie d’un bordel sans nom. Des fringues sales traînent un peu partout, des canettes de boissons énergisantes vides forment une pyramide à l’équilibre précaire, des posters sont collés de travers sur les murs, masquant à moitié les endroits où le papier peint a été arraché. Dos à moi, captivé par l’écran de l’ordinateur devant lui, celui qui doit être mon prisonnier ne semble pas avoir remarqué mon arrivée.

— Hé, salut !

Il se retourne en sursautant. Il doit avoir à peu de chose près mon âge. Ses cheveux blonds rebiquent sur son crâne sans aucun style. Des lunettes à l’épaisse monture de plastique noir entourent son regard bleu gris. Il a la peau pâle et a l’air plutôt fluet.

— Tu es en boxer, dit-il pour toute réponse, plus comme une constatation que comme une question.

— Ouai, c’est pour gagner du temps. C’est toi, mon prisonnier ?

— Je ne sais pas si je suis TON prisonnier, mais je suis prisonnier oui. Je suis victime de la malédiction d’Eros.

— Super ! Je m’exclame en me rapprochant de lui. Alors, on fait comment pour te libérer ? Tu fais l’actif ou le passif ? On doit juste se pomper ou un de nous deux doit payer son cul ?

— Euh… Qu’est-ce que… quoi ?

J’ai un peu l’air d’un con, d’un coup. Vu son regard, il ne pige rien à ce que je suis en train de raconter.

— J’imagine qu’il faut qu’on baise pour te libérer, non ? On nest pas dans un escape porno pour rien…

Silence. Le gars n’a pas du tout l’air sur la même longueur que moi. J’essaye de comprendre en quoi je suis censé trouver ça excitant.

— Mec, me dit-il enfin en reculant sa chaise de bureau à roulettes. Je ne sais pas qui tu es, tu débarques à moitié à poil dans ma piaule et tu me parles de baise. Alors soit t’es un pervers sexuel, soit t’as pris de la drogue et tu es en pleine montée. Dans les deux cas, je vais te demander de te tirer.

Je reste interdit, complètement coupé dans mon élan. Il a un ton direct et autoritaire qui tranche avec son allure renfermée et effacée. Du coin de l’il, mon regard accroche un chronomètre affiché sur l’écran d’ordinateur : 79 minutes, 8 secondes.

— Ce décompte, là, c’est quoi ? Je demande en espérant qu’il ne reste pas complètement hermétique.

— J’en sais rien. J’imagine que c’est le temps écoulé depuis le début du cycle de malédiction.

Un peu déçu, je comprends que je vais devoir de nouveau user de ruses pour gagner la partie. Le Matthieu fier de sa queue et qui a envie de le crier sur tous les toits devra encore attendre un peu…

— OK, et tu sais que tu es prisonnier, n’est-ce pas ? Tu me l’as dit toi-même.

— Oui, je suis prisonnier de la malédiction d’Eros.

— Et bien moi, je suis le type qui peut te libérer. Mais pour ça il faut que tu me fasses confiance.

— Pourquoi je devrais ? Tu es sorti de nulle part.

— Justement ! Tu es dans une prison, et moi j’ai réussi à te rejoindre, ça veut bien dire que je peux t’en faire sortir, non ?

Il ne répond pas. Semble hésiter. J’en profite pour regarder derrière moi. Le passage que j’ai emprunté pour arriver jusqu’ici s’est refermé, c’est donc que je ne suis pas totalement cinglé. Il ne suffit pas que je le sorte de sa chambre pour gagner la partie, il y a bien du sexe en jeu. Reste à savoir ce que je suis censé faire exactement, et si je peux arriver à le convaincre.

— Écoute, je veux pas te forcer à faire quoi que ce soit, je continue pour le rassurer. Je suis pas un pervers ou un truc du genre, je cherche juste à t’aider. Mais tu vois ce chronomètre ? Quand il arrivera à 90 minutes, ce sera trop tard. Je ne pourrais plus rien faire pour toi, et tu resteras prisonnier.

Cette perspective ne l’enchante visiblement pas du tout. Mais il reste tout de même sur ses gardes.

— OK mais pourquoi tu me parles de sexe ? Et pourquoi tu es en boxer ?

OK Matthieu, joue-la fine, tu n’as pas le droit de rater. Manipuler pour y arriver, tu as fait ça des centaines de fois. Ce coup-ci tu n’as que très peu de temps devant toi, mais tu peux le faire.

— Eros, tu sais qui c’est, n’est-ce pas ?

— C’est le Dieu de l’Amour. C’est lui qui a lancé la malédiction qui m’empêche de sortir.

— Exactement !

J’ai établi le dialogue. Il m’écoute. Tout ce que j’ai à faire, c’est placer les bons arguments au bon moment. Et espérer ne pas me planter en pensant que s’il est aussi fermé au sexe, le but du jeu est de parvenir à le convaincre d’y céder.

— La malédiction qu’il t’a lancée consiste à te couper de tout ce qui se rapporte à l’amour. Les sentiments, l’affection… et le sexe aussi, inévitablement.

— Et tu penses qu’il faut que je fasse l’amour pour me libérer ?

— En tout cas, un truc dans ce goût-là, ouais. C’est le seul moyen que je trouve.

— Sauf que désolé, mec, mais mon truc à moi c’est les nanas.

— Et merde…

Je me retiens de lâcher une flopée de jurons. Ce jeu m’apporte de moins en moins de plaisir. Pourquoi me filer un hétéro ?! Il est où l’intérêt ? Ca ne rime à rien…

81 minutes écoulées. Je dois en finir, ça urge. Mais je ne vais quand même pas le baiser de force… Je suis pas aussi taré que ça.

— Tu es hétéro…à 100 % ? Je veux dire…ça t’a jamais tenté, les mecs ?

— Non, jamais. J’aime trop les nichons pour ça.

Re-merde. Je ne peux pas m’offrir le luxe de prendre le temps de le convaincre d’essayer, je dois trouver autre chose. Mon regard se pose sur l’ordinateur. J’ai une idée.

— Et la branle ? Tu dois bien te branler, de temps en temps, non ?

— Ca fait très longtemps que je ne l’ai pas fait. Mais j’aime bien. Enfin je crois. Je ne sais plus trop.

— C’est obligé que tu aimes ça, je connais pas un seul gars qui n’aime pas se tripoter. Voilà ce que je te propose : Tu te trouves un bon porno sur ton ordi, tu t’installes bien comme il faut et tu te tapes une bonne queue ! Moi je reste à l’écart, je ne te touche pas.

— Moui, je ne sais pas… Tu es sûr que c’est le seul moyen ? Je n’ai pas très envie de me masturber…

— Écoute, je fais tout ce que je peux pour t’aider, mais si tu n’y mets pas du tien on restera coincé ici tous les deux. Il reste moins de dix minutes, c’est maintenant qu’il faut que tu te décides…

Son regard se pose sur l’écran. Il hésite encore. Je joue ma dernière carte : l’appel du désir.

— Tu m’as dit que tu aimais les nichons… ça ne te plairait pas de mater une belle grosse paire de seins, ronds et fermes ? De te tirer sur la queue en regardant une bombasse se les malaxer d’une main pendant qu’elle se caresse la chatte de l’autre ?

— J’aime ça aussi, les chattes.

— En trois petits clics, tu pourrais non seulement profiter de ce spectacle, te faire du bien et en plus te libérer de la malédiction… C’est tout bénéf’, non ?

Dernière hésitation. Puis il finit par hocher la tête.

— OK, dit-il en se repositionnant face à l’ordinateur, mais tu restes où tu es. Et tu ne me parles pas.

J’obtempère sans poser de questions et je croise les doigts pour qu’il soit facilement excité. S’il ne se souvient plus s’il aime se masturber, c’est que ça doit faire un moment qu’il n’a pas éjaculé. Ca devrait aider à ce que ça vienne vite.

Il met quelques secondes à trouver la section ADULTE du service vidéo de son PC. Une fois sur la bonne page, il cherche pendant ce qui me semble être une éternité une vidéo qui lui convient. Il jette finalement son dévolu sur une teen asiatique qui se lance dans une masturbation enflammée au bord d’une piscine. Alors qu’il lance la vidéo et qu’il commence à déboutonner son jean, il jette un dernier regard vers moi.

— T’inquiète, mec, je le rassure. Je reste où je suis, je te laisse faire sans t’approcher. Fais comme si je n’étais pas là, concentre-toi sur la vidéo et fais-toi kiffer. On n’a plus beaucoup de temps.

Il termine de déboutonner son jean mais se contente de le descendre à hauteur de ses genoux en gardant son boxer. Sur l’écran, la jeune asiatique au regard provocateur se lance dans un strip-tease, à coup sûr éblouissant pour un hétéro.

De là où je suis, je peux observer aussi bien l’écran que mon prisonnier. Je suis hors de son champ de vision mais je garde tout de même le loisir d’observer son profil, et ce que je vois met aussitôt mes sens en alerte.

La bosse de son boxer est impressionnante. Et n’allez pas croire que c’est une figure de style, non non. Je dis ça parce que je suis vraiment impressionné par la façon dont le tissu se déforme en épousant les formes de sa verge que je peux presque imaginer tant elle est visible. Tandis que je pensais ressortir déçu de cette room, voilà que le jeu m’offre un dernier cadeau : une queue d’enfer, j’en suis persuadé.

La jeune fille vire son haut de maillot de bain et dévoile une paire de seins luisants aux tétons durcis. L’effet sur le prisonnier ne se fait pas attendre. Il s’affaisse un peu plus sur sa chaise et ses mains qui se concentraient jusqu’à présent sur son ventre et sa poitrine descendent sur son boxer remuant. Le tissu s’étire à vue d’il ; la bosse ronde se transforme et s’étend lentement sur sa cuisse. Instinctivement, ma main part s’occuper de ma propre bite, réveillée par ce spectacle de plus en plus agréable.

— Hummm… Ca te plaît, ce que tu vois, hein ?

C’est la jeune fille de la vidéo qui vient de prononcer ses mots, et je suis un peu surpris de l’entendre. Le prisonnier, lui, semble ravi : ses caresses se font plus intenses.

— J’espère que tu t’amuses autant que moi… continue-t-elle. Que toi aussi tu n’as presque plus rien sur toi…

Le prisonnier ne répond pas mais se débarrasse derechef de son tee-shirt. Il est plutôt très maigre – presque trop – et sa peau est d’une blancheur de lait. Le contraste avec la bosse monumentale que dessine son boxer n’en est que plus saisissant. La jeune femme exhibe son fessier bombé et, dans son élan, il tire un peu sur le tissu au niveau de sa jambe droite et libère ses testicules.

Une paire de couilles lisses, lourdes et pendantes. Ma trique se ragaillardit. Mon vrai moi revient au triple galop et je n’ai plus qu’une envie, qu’il vire ce boxer inutile et me laisse profiter du spectacle de sa queue tendue qui devient la seule chose qui compte vraiment.

— Touche-toi… Caresse-toi, mon bébé, continue l’actrice. Fais-toi du bien comme je t’en ferais si j’étais avec toi…

Oui, c’est ça, fais-toi du bien ! Sors-moi cette bite et astique-la, tu en crèves d’envie.

Il continue de se caresser au travers de son boxer sans le retirer. Je n’ai pas cette force d’esprit et, d’un mouvement, je libère mon chibre qui se dresse, raide comme la pierre, le gland rougi d’excitation. Tout à coup, une voix résonne avec force dans la pièce, semblant sortir des murs.

UNE MINUTE AVANT FIN DE L’ÉPREUVE.

Puis la voix beaucoup plus chaude et sensuelle de l’actrice :

— Attrape ta queue… Attrape-la et gémis pour moi…

Mon excitation et ma frustration sont à leur paroxysme. Tout se bouscule dans ma tête avec la sensation que tout part complètement en vrille. La fin de l’épreuve, ma main droite qui s’affaire sur mon manche, cette envie impérieuse de courir vers mon prisonnier pour lui arracher son boxer, l’excitation qui se lit sur son visage…

Mon rythme cardiaque s’accélère. Il passe enfin une main à l’intérieur du sous-vêtement. Il relève le tissu d’un mouvement du poignet. J’aperçois sa toison pubienne, dense mais entretenue.

Il lâche un gémissement de plaisir. Je n’en peux plus. Je me rapproche de lui. Je veux cette queue, bordel ! Je veux cette…

Une sonnerie stridente retentit et toutes les lumières s’éteignent d’un coup, me laissant dans l’obscurité et le silence. Une ouverture s’ouvre sur un des murs et laisse passer un rai de lumière. Je range instinctivement mon sexe. Puis la voix robotique s’exprime à nouveau.

BRAVO, AVENTURIERS. MISSION ACCOMPLIE.

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