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La bénédiction – Chapitre 1

La bénédiction - Chapitre 1



Je ne me suis jamais vraiment senti à ma place dans ma famille. C’est peut-être un sentiment universel qui touche tous les ados, mais j’ai la prétention de croire que j’avais moi de bonnes raisons de me sentir à part.

Déjà, j’étais le seul garçon dans la famille. Mon père, lorsqu’il était encore en vie, était routier international et partait donc plusieurs semaines d’affilée sur les routes d’Europe (voire d’Asie), avant de rentrer quelques jours, jours qu’il passait enfermé avec ma mère dans leur chambre, puis enfermé dans le garage avec sa si précieuse Cadillac, qu’il retapait en permanence et ne démarrait jamais, et qu’aucun de nous pas plus ma mère que mes surs ou moi n’avions le droit d’approcher.

C’est donc un quasi-étranger qui mourut dans ma onzième année, dans un accident de la route quelque part à l’est de l’Allemagne réunifiée. Un convoi militaire transportait des chars sur des remorques, et l’une d’elles, mal attachée et datant de l’ère soviétique, brisa son lien et se sépara du camion qui la tractait en haut d’une montée. Mon père, qui à ce moment-là s’apprêtait à entamer la montée ne put rien faire d’autre que de regarder l’insolite engin foncer sur lui à tout vitesse. Voyant la mort venir, je suis certain qu’il a pensé une dernière fois à sa Cadillac, regrettant de ne l’avoir pas plus roulée, et s’inquiétant pour son avenir.

L’armée allemande, reconnue responsable de l’accident, versait depuis une coquette somme chaque mois à ma mère, qui put ainsi nous élever dans le confort en ne travaillant qu’à mi-temps comme secrétaire médicale chez un ophtalmologue.

Par « nous » j’entends « mes deux surs et moi ». L’aînée, Natasha, avait deux ans et demi de plus que moi. Titulaire d’un BEP de garagiste (le nom officiel était bien plus pompeux, « Maintenance des véhicules et des matériels, Dominante voitures particulières »), elle travaillait dans un petit garage de la ville voisine, mais continuait à habiter avec nous, pour une raison qui m’échappait complètement, tant je n’avais pour ma part qu’un désir : finir mes études secondaires pour filer à l’université, et habiter loin de Charanty, notre village nivernais paumé. Physiquement, Natasha était grande et athlétique (elle passait plusieurs heures par semaine dans un centre de fitness), avec de petits seins qu’elle n’enfermait jamais dans un soutien-gorge, et qui pointaient fièrement sous les chemisiers qu’elle aimait tant porter. Elle avait un look un peu garçonne, avec des cheveux courts coiffés en bataille d’un roux profond. Ses yeux étaient verts et surplombaient un nez aquilin, et une bouche aux lèvres si fines qu’elles semblaient disparaître lorsqu’elle était concentrée. Un tel bout de femme dans un milieu si masculin attirait le regard de bien des hommes, ce en quoi la nature est mal faite, puisqu’elle avait une nette préférence pour les femmes, ce qui était parfaitement accepté sous notre toit.

La cadette, Samantha (mes parents avaient vraiment mauvais goût pour les prénoms) avait, quant à elle, un peu plus d’un an que moi. Rousse comme sa sur, elle était tout aussi séduisante, bien que sa beauté fût bien différente. Plus petite qu’elle, elle était aussi plus gironde et elle était, indiscutablement, bien plus féminine que son aînée, tant et si bien qu’il était rare de la voir en pantalon. Elle avait poussé les études un peu plus loin que sa sur, et se trouvait au moment de cette histoire en terminale d’un bac pro vente, et se préparait ainsi à se faire marcher dessus à longueur de journée par des rombières qui jalousent sa jeunesse et sa beauté en leur proposant des sacs et des chaussures bien trop chers, et avec le sourire s’il-vous-plaît. Elle n’avait pas de goût particulier pour le sport, et n’avait pas le ventre parfaitement plat et musclé de sa sur, chose qu’elle compensait par une poitrine vraiment généreuse (et souvent enfermée dans des tee-shirts trop serrés et largement décolletés) et un cul à tomber par terre, et qui m’hypnotisait littéralement si jamais elle portait une jupette un peu moulante, ce qui lui arrivait tout de même régulièrement. Je devais alors lutter pour la regarder dans les yeux, d’un bleu profond, qui dénotaient par l’impression de maturité qu’ils renvoyaient, sur un visage qui était encore marqué des traits de l’enfance.

Leur rousseur se retrouvait chez ma mère. Elle était, physiquement, un peu un mélange de ses deux filles, comme si la génétique était rétroactive. Un peu plus grande que Samantha, elle était cependant bien plus petite que Natasha, avec qui elle partageait la couleur des yeux. Elle ne faisait pas sa quarantaine bien passée, et si elle n’était pas aussi athlétique que Natasha, il était évident qu’elle se maintenait en forme : en fait, c’est elle qui l’avait initiée au fitness. Toujours vêtue de manière distinguée, toujours altière de port, elle ne mettait pas (plus ?) en avant ses attributs comme le faisait Samantha, bien qu’elle pût rivaliser avec elle sur ce plan.

Même si je n’éprouvais pas un amour immodéré pour mes proches, je n’avais d’autre choix que de reconnaître que j’étais entouré par un avatar des Charites. Et fort logiquement, je fantasmais assez fortement sur chacune d’entre elles, la culpabilité que j’en ressentais me faisant me séparer un peu plus de ma famille.

Il faut dire qu’en plus d’être le seul garçon, j’étais aussi à part physiquement. J’étais le seul à avoir récupéré les cheveux bruns de mon père, que je portais relativement longs, ainsi que des yeux noisette. Je faisais un peu de sport (du handball) avec le lycée, et j’étais donc plutôt en forme, sans être Schwarzenegger. Contrairement à mes surs, je réussissais bien au lycée, et je préparais un bac scientifique, avec la ferme intention de devenir ingénieur. J’avais la prétention d’être une sorte d’intellectuel, et je ne me sentais pas trop à ma place à table où ma parenté ne discutait que de mode, d’un quelconque télé-crochet ou, très souvent, de leurs conquêtes respectives.

Car elles étaient très décontractées quand venait ce genre de sujet sur le tapis. Je savais qu’elles ne disaient pas tout lorsque j’étais là, je l’avais deviné grâce à des sous-entendus se référant à des discussions passées tenues en mon absence, me laissant imaginer que leur vie sexuelle était encore plus débridée que ce que je pouvais savoir. Quand elles parlaient de ça, je feignais de ne pas écouter alors même que j’y étais bien plus attentif qu’à n’importe quelle autre discussion qu’elles pouvaient avoir. Et mon esprit analytique a rapidement atteint des conclusions qui enflammaient mes nuits solitaires. J’étais à peu près sûr que mes deux surs sans être bisexuelles, avaient toutes les deux à l’occasion des rapports, lors de parties fines, avec le sexe opposé à celui qu’elles pratiquaient habituellement. Ce n’était pas une routine pour elles, mais elles n’étaient pas du tout fermées à cette idée. Ma mère, elle, faisait plus attention à ce qu’elle disait, mais j’étais arrivé à son propos à des conclusions similaires. Je subodorais de nombreuses autres choses, sans cependant réussir à démêler le vrai du faux. Néanmoins, la partie de leur vie sexuelle qu’elles estimaient audible par moi était bien plus grande que ce que toute famille saine devrait partager.

Cette ouverture à la sexualité était aussi une différence fondamentale entre nous. Je crois sincèrement que j’étais plutôt beau et intelligent, mais ma confiance en moi fondait comme neige au soleil à chaque fois que je sortais le nez de chez moi, et j’étais très timide. À l’âge que j’avais, chacune d’elles était déjà active sexuellement, là où j’étais encore puceau. Les Charites ramenaient souvent des compagnons (ou des compagnes dans le cas de Natasha), et personne ne semblait être gêné par les bruits que les fines cloisons laissaient passer une bonne partie de la nuit. Peut-être étais-je le seul à en être gêné, ma chambre étant au milieu de celles de mes surs, et ma mère dormant au rez-de-chaussée (elle ramenait aussi des compagnons, mais là je n’entendais rien). Je n’avais d’autre choix, si Samantha ou Natasha dormait avec quelqu’un, que de me masturber frénétiquement en imaginant que ce soit moi, et non un(e) anonyme oublié(e) le mois d’après, qui faisait ainsi crier ma sur.

J’en étais là, frustré sexuellement et mal à l’aise dans mon propre foyer lorsque l’année scolaire commença. J’aimais ça, l’école, j’y avais mes amis, mes coéquipiers de hand et des résultats satisfaisants, que j’obtenais sans travailler plus que de raison. C’est donc heureux de voir septembre enfin arrivé que je démarrai cette nouvelle année. Et si j’avais su ce qu’elle me réservait, c’est encore plus impatient que je l’aurais commencée.

Je passerai sur les retrouvailles avec mes amis, les cours, les profs et l’équipe, car l’essentiel n’est pas là. L’essentiel, même si je ne le savais pas encore à l’époque, c’était la venue d’une nouvelle élève en provenance des États-Unis, Trish, qui était arrivée durant l’été dans notre région, ses parents, amoureux de la France, ayant décidé d’ouvrir une entreprise d’export de fromages vers leur pays d’origine. Oui, c’est cliché, et ça ressemble à une justification assez artificielle par quelqu’un ayant peu d’imagination ; aujourd’hui je suis à peu près sûr que c’était le cas, mais, sur le coup, rien de tout cela ne me parut être une invention.

Mon cercle d’amis était jusque-là exclusivement masculin ; peut-être voulais-je contrebalancer l’extrême féminité de ma maison par une virilité scolaire. Mais j’étais aussi un des rares dans ma classe à parler anglais correctement, et Trish s’est très facilement intégrée à mon groupe, peut-être parce qu’elle n’agissait pas comme les autres filles de mon lycée. Bien qu’elle fût très jolie et hautement désirable, pour une raison obscure, je ne la considérais pas comme une partenaire potentielle, là où ma frustration m’avait amené à considérer chaque fille, jusqu’à ma mère et mes surs, de cette manière. Mais si la cause est inconnue, la conséquence fut immédiate : j’étais naturel avec elle, j’en oubliais même parfois que c’était une fille, conduisant à quelques moments gênants, qui avec n’importe quelle autre fille m’aurait fait bafouiller pendant des semaines mais qui, avec elle, étaient vite oubliés.

Trish n’était pas garçonne, en tout cas pas comme l’était Natasha. Blonde foncé, elle portait invariablement un jean et un sweat, qui enlevé révélait un débardeur court, et ne se défaisait jamais de sa casquette rose et de son chewing-gum, sauf lorsqu’un enseignant ou un pion le lui demandait expressément. Toute petite et menue, elle contrebalançait sa taille par un esprit fort, et riait en permanence d’un rire extrêmement communicatif qui semblait résonner dans le lycée entier, si ce n’est dans le quartier. Son exotisme n’expliquait pas à lui seul l’attirance que ressentaient pour elle tous les garçons du lycée, tant son charisme irradiait, mais à ma connaissance elle n’a jamais répondu aux sollicitations de mes camarades.

Je n’ai pas hésité, par contre, à répondre à la sienne. Je ne sais pas si aux États-Unis il est acceptable que la fille fasse le premier pas, mais c’est une chose qui manque en France, à mon humble avis. Comme je l’ai dit, je ne la draguais pas, en tout cas pas consciemment, et si elle tentait de me séduire, je suis passé à côté des signes qu’elle devait m’envoyer (ce qui ne serait pas tellement surprenant). Mais un jour, alors que nous discutions, à moitié en français, à moitié en anglais, sur un banc dans la cour, comme nous en avions pris l’habitude, sans signe avant-coureur repérable, au milieu même d’une de mes phrases, elle posa ses lèvres sur les miennes.

Le choc fut important. Voyant ma réaction, Trish ne put s’empêcher de rire ; une fois la surprise passée, son rire eut un effet bénéfique, et je me mis à rire de concert. Une fois notre crise de rire passée, Trish me dit (je traduis notre gloubiboulga franglais qui était devenu notre langue à nous dans un français intelligible) :

« Tu es tellement mignon quand tu es choqué !

Je sais pas trop comment le prendre, répondis-je en souriant.

Ce que je t’ai dit ou ce que je t’ai fait ?

Les deux, je pense. »

Et nous repartîmes dans un grand fou-rire, relâchant la pression encore un peu plus.

« Ça faisait longtemps que j’en avais envie. Si tu n’as pas toi envie d’aller plus loin, ça ne me pose pas de problème, mais tu es la seule personne avec qui je me suis vraiment attachée depuis que je suis ici. On peut soit tenter l’aventure, soit fortifier notre relation en tant qu’amis, mais ce serait la première fois que je me fais friendzoner, j’ai plutôt l’habitude d’être de l’autre côté du sourire gêné », dit-elle avant de rire à nouveau. La façon qu’elle avait de tout dédramatiser par des sourires et des rires m’était très précieuse à ce moment-là. Je lui répondis, après un moment passé en silence à réfléchir, et lentement, pensant bien chacun de mes mots :

« Tu mérites que je sois sincère avec toi. Je t’aime beaucoup, et je sens bien qu’il y a quelque chose de particulier entre nous. Mais je n’avais jusqu’à maintenant tout simplement jamais pensé qu’on pourrait aller plus loin. C’est nouveau et un peu déroutant. Mais je crois, non, je suis sûr, que j’ai très envie d’aller plus loin. C’est juste que je ne sais pas comment faire, c’est si soudain

Commençons par reprendre ce que nous avions commencé ?

Critiquer la prof d’anglais ? »

Elle se mit à rire et me donna une petite claque derrière la tête, puis appuya sur elle afin de coller mon visage au sien. Et nous recommençâmes à nous embrasser, d’abord timidement, puis, pour la première fois de ma vie, ma langue visita une bouche qui n’était pas la mienne.

Notre relation évolua naturellement et facilement. Tellement facilement que je n’avais pas l’impression de ne la connaître que depuis quelques semaines. Les vacances de Noël arrivèrent, les cours reprirent, mes notes restaient bonnes, je ne délaissais pas mes amis ni mon équipe. Pour la première fois durant ces vacances de Noël, je ramenais une petite-amie à la maison, et les Charites l’accueillirent gentiment et sans trop se moquer de moi, et elles semblèrent me porter plus d’attention que d’habitude, ce qui, et j’en fus le premier surpris, ne me déplut pas. Trish, elle, semblait s’entendre magnifiquement bien avec elles, et, à la fin des vacances, elles avaient même des discussions « de filles » sans moi.

Notre relation continuant à évoluer naturellement, vint le Grand Soir, qui, en l’occurrence, fut un Grand Après-Midi. Même si Trish était plus assurée que moi, elle était aussi vierge que j’étais puceau, et si nous avions très envie l’un de l’autre, nous ne voulions pas trop presser les choses. C’était lors du dernier week-end avant les vacances d’hiver que tout s’accéléra.

Nous savions tous deux que nous nous apprêtions à passer trois semaines sans nous voir. Le samedi suivant, Trish et ses parents allaient retourner aux États-Unis, où ils visiteraient sa famille et chercheraient de nouveaux débouchés pour les fromages de leur entreprise ; elle y passerait donc l’intégralité des deux semaines de congés et la première semaine de cours.

Elle était venue chez moi. Nous étions parfaitement seuls : les Charites étaient parties, comme elles le faisaient souvent, en ville pour faire du shopping. Couchés sur mon lit, nous nous embrassions fougueusement. Depuis quelque temps, lorsque nous le pouvions, nous nous touchions pendant nos séances d’embrassades. Je lui caressais la poitrine ou les fesses, et elle faisait de même avec moi. Nous avions jusque-là gardé nos pantalons, mais nous étions tous les deux torse nu, gémissant dans la bouche l’un de l’autre. Au comble de l’excitation, je désolidarisai mes lèvres des siennes et, sans mot dire, je lui embrassai le cou, la mordillant au passage, puis je descendis encore. J’arrivai à sa poitrine, qui devait être à peu près comme celle de Natasha, mais qui semblait plus volumineuse, puisque Trish était bien plus menue. J’adorai ce plaisir nouveau, et il était clair qu’elle aussi. J’entendais son souffle, déjà rapide, s’accélérer, et elle se mit à gémir. Mes abdominaux frottaient contre son entrejambe, et je la voyais rougir et gémir de plus en plus. M’enhardissant, je mordis très doucement son téton droit, et l’entendis entre deux souffles « oh God yes ».

Déjà au bord de la rupture, je crus alors que mon pénis allait exploser. M’enhardissant encore plus, je serrai mes dents un peu plus fort, et je l’entendis crier. Ne sachant pas si c’était un cri de plaisir ou de douleur, ou encore un mélange des deux (je n’avais pourtant pas serré bien fort), j’arrêtai immédiatement, de peur de lui faire mal. Je l’entendis alors me dire :

« Je veux te sentir en moi. »

Elle se redressa, me forçant à me redresser aussi, et s’attaqua au bouton de mon jean. Elle ne parvint pas à l’ouvrir, je le fis à sa place pendant qu’elle défaisait le sien. Comme elle enlevait son pantalon, et le string rose qu’il cachait, je découvris pour la première fois la vulve de ma petite amie. Presque parfaitement rasée, elle n’avait laissé qu’une fine bande de poils blonds qui chapeautaient les grandes lèvres. Rien ne me faisait plus envie que de l’exaucer, mais je me fis un devoir de lui demander doucement :

« Tu es sûre de toi ? »

Pour seule réponse, elle descendit mon pantalon, que j’avais préalablement ouvert, en même temps que mon boxer, découvrant mon vit qui bandait fièrement ses 25 centimètres sous le premier regard féminin à se poser sur lui depuis que je me lavais seul. Probablement aussi excitée que je l’étais, Trish l’attrapa, et se mit à le masturber légèrement, comme pour faire connaissance.

C’est là que le drame arriva. À peine avait-elle posé sa main sur mon membre turgescent et descendu et remonté une ou deux fois que je sentis que j’allais venir. Je la repoussai, tentai de bloquer l’éjaculation en serrant fort la base de mon membre, mais rien n’y fit, et je maculai mon torse en relâchant une quantité astronomique de sperme. Je jurai, rouge de plaisir et de honte :

« Oh putain merde, je suis désolé chérie !

Tu tu as déjà fini ?

Oui, je suis vraiment désolé »

Heureusement pour ma confiance en moi, elle ne se mit pas à rire, comme à chaque fois que j’étais dans une situation un peu délicate. Je ne suis pas sûr que, cette fois-là, son rire aurait dédramatisé la situation Avant qu’elle puisse dire quoi que ce soit, nous entendîmes la porte du rez-de-chaussée s’ouvrir, et ma mère crier, ayant découvert que ce genre d’humour plaisait bien à Trish :

« Baisant ou pas, on arrive ! ».

Paniqués (sans mauvais jeu de mots) nous nous rhabillâmes rapidement. Je ne pris même pas le temps d’enlever le sperme qui s’étalait toujours sur mon torse, et le laissai imprégner mon tee-shirt, si bien qu’il ne nous fallut que quelques secondes pour être à peu près présentables, et descendre saluer les arrivantes. Ce que nous faisions quelques minutes plus tôt me semblait évident, tout échevelés et rouges que nous étions, mais aucune des Charites ne fit de commentaire.

Mort de honte, je n’osais pas regarder Trish dans les yeux, ce qui ne nous empêcha pas de passer une bonne fin d’après-midi. Étrangement, quand Trish était là, je me sentais plus à l’aise dans ma famille, comme si elle était un lien entre moi et elles, quelque chose en commun, enfin. Un peu plus tard, Trish dut partir, et nous sommes montés ensemble, seuls, dans ma chambre. Une fois la porte refermée, je commençai le discours que j’avais ruminé depuis l’arrivée des Charites :

« Écoute Trish

Tais-toi, m’interrompit-elle. Ce n’est pas grave ce qui s’est passé tout à l’heure, on en est tous les deux au même point, on découvre tout ça. Et c’est probablement mieux : elles nous auraient interrompus quelques secondes après que nous ayons commencé. Je n’ai pas envie de perdre ma cerise sans aller au bout. Mais essaye d’être prêt la prochaine fois ! »

Elle se mit alors à rire, m’entrainant avec elle. Une fois notre hilarité passée, nous nous embrassâmes langoureusement. Elle ne semblait pas en colère, et mieux encore, elle planifiait déjà une prochaine fois. Mais je savais que plus d’un mois passerait avant que nous eussions une chance de remettre ça.

La dernière semaine de cours avant les vacances se passa normalement, Trish passa même à la maison le mercredi après-midi, pour nous dire au revoir à moi et à ma famille. Nous n’eûmes pas le temps de fricoter, mais nous le savions. Par contre, elles en trouvèrent suffisamment pour avoir une discussion « de filles », ce qui me mettait toujours un peu mal à l’aise.

Elle rentra chez elle, vint encore en cours jeudi et vendredi, et je la laissai partir le vendredi soir sachant que, très tôt le lendemain, elle serait dans l’avion pour son pays natal. J’étais triste, mais je savais que ce voyage lui ferait plaisir. Malgré son installation agréable ici, elle avait le mal du pays. Je ne pouvais pas le lui reprocher. Je m’attendais à passer trois longues semaines à me languir d’elle, et à me masturber frénétiquement et à jouer en ligne, seul dans la maison, Natasha et ma mère travaillant et Samantha, qui avait le permis et une voiture, passant le plus clair de son temps chez des amis. J’avais tort.

J’appris un peu surpris que ma mère et Samantha avaient posé des congés pendant cette première semaine de vacances scolaires. Je ne posai pas de questions, probablement voulaient-elles passer du temps toutes les trois. J’étais convaincu que, quelle qu’elle fût, la raison ne me concernait pas, et que les conséquences seraient minimes. J’aurais un peu moins de temps seul pour me masturber avec les enceintes de mon PC allumées, mais il me restait le casque. De toute manière, elles n’entraient pas souvent dans ma chambre, et jamais sans y avoir été autorisées. Là encore, j’avais tort, mais, bien entendu, je ne le savais pas encore.

Je fus encore plus étonné lorsque la première chose que je vis ce samedi matin en ouvrant mes yeux fut ma mère, en peignoir, assise sur le lit. Je n’avais pas prévu de me lever avant midi, et je vis qu’il n’était que 9 heures sur mon réveil. L’esprit embrumé, il me fallut quelques secondes pour comprendre que c’était ma mère qui m’avait réveillé, et qu’elle était en train de me parler.

« Coucou maman, pourquoi tu me réveilles ?

Lève-toi chéri. Va prendre un bon petit-déjeuner et une douche, il faut qu’on ait une bonne discussion, ce matin. »

Je sentis venir le piège, et je rejouai dans mon esprit la scène de l’amiral Ackbar (ai-je précisé que j’étais un geek ?). Je me doutais qu’elle avait compris ce que nous faisions samedi dernier, Trish et moi, et je m’attendais à recevoir une leçon sur le respect dû aux femmes, l’importance de se protéger (« tiens, on avait oublié le préservatif, il faudra que j’aille en acheter avant que Trish ne revienne », pensai-je), et tout ça. Autant dire que j’appréhendais pas mal la suite, mais pour qu’elle vienne me réveiller il fallait qu’elle prenne cette mission très au sérieux.

J’obtempérai, sans trop faire sentir mon agacement. Après tout, j’aurais encore 14 jours pour flemmarder, et je savais déjà que le lycée et son rythme me manqueraient avant ça. Je ne me demandai même pas pourquoi il fallait que je sois propre pour discuter de ça, mais les désirs d’une mère sont souvent impénétrables.

Il était presque 10 heures lorsque, lavé et nourri, je regagnai ma chambre afin de m’y habiller. Je n’avais pas encore vu mes surs, sans doute avaient-elles le droit de dormir un peu plus. Je me demandai si elles avaient subi un laïus sur le respect dû aux hommes et l’importance de se protéger. J’en doutais pas mal, mais la parole avait toujours été plus libre entre elles qu’entre ma mère et moi, elles n’avaient probablement jamais eu besoin de décider d’un moment particulier pour parler de pilule (qu’à ma connaissance elles prenaient toutes) et de préservatifs.

Au bout de quelques minutes, alors que je me demandais si elle allait venir ici ou si je devais descendre dans le salon la chercher, j’entendis frapper doucement à la porte, je dis entrer, et je vis ma mère, toujours en peignoir ce qui était étonnant et ses longs cheveux roux attachés en un chignon strict, pénétrer ma chambre. Je ne pus m’empêcher de regarder ses longues jambes découvertes, le peignoir s’ouvrant à chaque pas jusqu’à mi-cuisses. Je jetais souvent des illades aux Charites. Mais je faisais toujours en sorte de rester discret. Ou du moins, l’espérais-je.

Ma mère s’assit sur le lit, semblant aussi tendue que moi, pendant que je m’asseyais sur la chaise de mon bureau. J’attendis qu’elle prenne la parole en premier, et je l’écoutais réciter un texte qu’elle semblait avoir mûrement réfléchi depuis longtemps, et peut-être même appris par cur.

« Avant toute chose, je crois que je te dois des excuses. Depuis la mort de ton père, tu es le seul homme de la maison, et je dois avouer que je n’ai pas toujours su comment faire avec toi. Tes surs sont des filles, elles ont traversé les choses que j’ai traversées quand j’avais leur âge, plus ou moins, et je savais quoi leur dire depuis toutes petites. Toi, tu as toujours été taiseux, et je n’ai jamais trop su comment te faire sortir de ta coquille. Mais je n’ai probablement pas assez essayé, et pour ça je suis désolée. J’ai peut-être surestimé les différences. J’ai laissé une distance s’installer entre nous, et je le regrette.

« Mais tu as grandi maintenant. Tu seras bientôt un homme. C’est trop tard pour la combler parfaitement. Tu as rencontré une charmante jeune fille, avec laquelle je trouve que tu vas parfaitement. Il ne lui a fallu que quelques semaines pour être plus proche de toi que je ne le suis. C’est la vie, et je ne veux pas être de ces mères incapables de couper le cordon.

« À présent tu vas affronter de nouveaux problèmes, faire de nouvelles expériences. Mais cette fois-ci, il n’y a plus aucune raison pour que tu affrontes cela seul. Les relations amoureuses, c’est compliqué, mais là, garçon et filles sont dans le même bateau. »

Sa tension s’évaporait au fur et à mesure qu’elle parlait, et elle sourit même à la fin. Elle devait probablement avoir envie de me dire tout ça depuis longtemps, et je dois avouer que j’étais heureux de l’entendre. Elle ne me regardait pas directement, mais le mur à ma droite, comme si ce qu’elle me disait y était gravé. Pendant qu’elle parlait, son peignoir commençait à glisser le long de son épaule gauche, révélant qu’elle n’était pas nue, mais portait un soutien-gorge blanc, qui laissait découvert le haut de son sein gauche. Elle avait aussi croisé les jambes, et le peignoir remontait très haut, tant et si bien que je vis une partie de ses fesses, couvertes là aussi par une culotte en dentelle blanche. Je ne voyais rien là que je n’avais déjà vu lorsqu’elle portait un maillot de bain ou même un décolleté un peu trop grand, mais observer ainsi sa lingerie à son insu me donna immédiatement une bonne et douloureuse érection. À un moment même, elle se mit à caresser, comme malgré elle, le haut de la cuisse qui reposait sur l’autre. Si bien que, malgré l’intérêt que je portais à ce qu’elle me disait, je n’arrivais plus à écouter qu’à moitié.

« Je veux que tu saches que, face à ces problèmes-là, tu n’es pas seul. Nous sommes là pour toi.

Je suis très heureux que tu m’aies dit ça, maman. Mais tout va bien, je t’assure, je suis tout à fait capable de gérer ma vie sentimentale.

Et sexuelle, me demanda-t-elle en tournant d’un coupp sa tête vers moi ? »

Même si la sexualité était un thème comme un autre sous ce toit, j’étais toujours resté en dehors de ces discussions, position que j’avais toujours trouvée naturelle et confortable. Ma mère, respectant cela, ne m’avait jamais posé une question aussi directe sur ce sujet. Déglutissant et bafouillant, je réussis quand même à lui répondre :

« Euh oui oui, ne t’inquiète pas. Nous faisons les choses, euh à notre rythme.

Je sais tout de ce qui s’est passé le week-end dernier.

Comment ça ?

Je sais que vous alliez faire l’amour, toi et Trish, et je sais comment ça s’est terminé. C’est normal d’être un peu rapide au début, mais si tu veux que ta relation avec elle dure, il va falloir t’améliorer, et t’améliorer rapidement. »

J’étais sonné par ce qu’elle disait. À présent, c’était moi qui évitais son regard. Comment le savait-elle ? Je ne voyais qu’une façon : que Trish ait tout raconté. Mais je ne comprenais pas pourquoi. Avait-elle développé une relation si étroite avec les Charites qu’elle leur racontait des choses aussi intimes ?

« Mais comment tu sais que ?

Peu importe. L’important c’est qu’il faut que tu t’améliores, et que nous sommes prêtes à t’aider pour ça.

J’y arriverai bien tout seul, et je ne vois pas comment »

Je ne finis jamais cette phrase. Au moment où je la commençais, ma mère se leva, et fit tomber son peignoir.

Je m’étais trompé. Ce n’était pas un soutien-gorge et une culotte blancs qu’elle portait, mais un body tout en dentelle blanche. Je suis sûr que je ressemblais à un de ces personnages de cartoons, avec de la fumée sortant de mes oreilles et les yeux de ma tête ! Sous la dentelle, tout d’elle était visible, de ses grandes aréoles roses entourant des tétons impressionnants jusqu’à sa toison pubienne aussi rousse que ses cheveux.

Elle me laissa quelques secondes pour admirer la vue, avant de dire :

« Je sais aussi que tu fantasmes sur moi et tes surs. Elles le savent aussi. Nous avons toujours considéré ça comme normal, tu étais le seul garçon entouré de jolies filles en permanence, et nous nous sommes contentées de ne pas te pousser dans cette voie. Ce fut peut-être une erreur. Nous avons donc décidé de faire de toi le meilleur coup de la région. »

J’étais toujours incapable de parler, tout à fait perdu dans l’excitation et incapable de penser correctement. Elle s’approcha de moi, me prit par la main, et me fit me lever de ma chaise. Elle posa alors, sans autre forme de procès, ses lèvres sur les miennes, et commença à m’embrasser. Rapidement, nos bouches s’ouvrirent, et nos langues se mirent à danser.

Comme si cette action me sortait de ma torpeur, je repris (un peu) de liberté de mouvement. Mes mains visitèrent son dos, caressant la dentelle, avant de descendre jusqu’à ses fesses, que j’empoignait, faisant gémir ma génitrice. Nous étions collés l’un à l’autre, et j’étais parfaitement conscient de ses seins presque nus qui s’écrasaient contre mon torse, comme de mon pénis qui appuyait sur son ventre.

Au bout de quelques minutes, elle mit fin à notre baiser. Puis, me regardant dans les yeux avec un sourire diabolique, elle cria :

« Les filles ! Phase deux ! ».

C’est alors que la porte de ma chambre s’ouvrit sur mes deux surs, elles aussi vêtues uniquement de lingerie sexy. Natasha portait un ensemble bleu d’eau, un soutien-gorge sans armature qui laissait poindre ses petits seins et une culotte en lacets. Samantha, elle, portait un ensemble vert bouteille, qui jurait magnifiquement avec sa peau de lait. Le soutien-gorge push-up en demi-lunes remontait sa poitrine magnifiquement, tandis que le petit string qui l’accompagnait laissait peu à l’imagination. Le balancement de ses seins était tellement hypnotique que je ne remarquai pas immédiatement qu’elle avait coiffé ses longs cheveux en deux couettes, qui lui arrivaient jusqu’aux épaules.

Je devais avoir repris mon masque de cartoon, puisqu’en me voyant, toujours serrant contre moi ma mère à demi nue, mes mains posées sur ses fesses, elles se mirent à glousser légèrement. Samantha se posa en face de moi et, sans mot dire, m’embrassa, et je devinais plus que je ne le voyais Natasha faire de même avec notre mère. Je sentis alors une main se glisser entre moi et ma mère pour caresser à travers mon jean mon membre, et je me rendis compte en gémissant dans la bouche de ma sur que je ne savais même pas à qui elle appartenait. Et cela me fit gémir de plus belle.

C’est la voix de Natasha que j’entendis d’abord :

« Oh, pauvre garçon ! Enfermé dans un jean si serré, il doit souffrir terriblement !

Libérons-le, répondit simplement Samantha, moins joueuse que sa sur pour une fois. »

Toujours incapable de parler et ne comprenant qu’à moitié ce qui m’arrivait, je laissai aux Charites le soin de s’occuper de moi. Dans mes fantasmes les plus fous, il m’arrivait de prendre l’une d’elles, ou mes deux surs à la fois pour les plus hards, mais jamais je n’avais imaginé que ces trois déesses rousses s’associeraient en lingerie fine pour me déshabiller. Et c’était pourtant ce qui se passait.

Une fois que ma mère eut reculé d’un pas, Natasha, plus grande que moi, se fit un devoir d’enlever mon tee-shirt pendant que les deux autres entreprirent d’enlever mon pantalon. En quelques secondes, je me retrouvai complètement nu, toujours hagard. Ma mère prit alors la parole, semblant plus à l’aise en donnant une forme utilitaire à ce qui se passait, même s’il nous semblait évident à tous qu’elle était vraiment excitée à l’idée d’entamer cette orgie incestueuse :

« OK les filles. Le but de cette séance est de déniaiser complètement votre frère. À la fin de la semaine, il devra être capable de se contrôler et d’envoyer au septième ciel n’importe quelle fille ! Toi, essaye de te retenir le plus longtemps possible, mais si tu dois venir, viens. Il y aura rapidement un match retour. »

Elles se mirent alors à glousser clairement. Samantha fut la première à se mettre à genoux devant moi, vite rejointe par ma mère, pendant que Natasha se plaçait derrière moi, me caressant le torse. Commença alors la première fellation de ma vie. Pendant que Natasha m’embrassait le cou, continuant de faire jouer ses mains sur mes abdominaux et mes pectoraux, Samantha se mit à lécher ma verge de la base jusqu’au gland, et retour. Ma mère ne restait pas inactive, et elle s’empressa d’emboucher un testicule, et de le lécher à l’intérieur même de sa bouche. Pendant ce temps, toutes deux me regardaient dans les yeux (enfin tant que je pus résister à l’envie de fermer les yeux en basculant la tête en arrière).

Profitant de ce que je ne regardais plus, Samantha prit mon gland dans sa bouche. De surprise, je lâchai un gémissement puissant en sentant tout à coup une chaleur humide me recouvrir le haut du vit. Je regardai à nouveau vers le bas, et vis les deux rouquines sourire du mieux qu’elles pouvaient, étant donné la situation de leur bouche.

Pendant que Samantha me masturbait d’une main, je voyais sa tête faire des allers-retours dans le sens inverse, prenant dix centimètres avant de remonter jusqu’au bout du gland. Elle fit ainsi plusieurs fois, sans que jamais sa langue ne cesse de s’agiter. Ma mère non plus n’avait pas arrêté, passant d’un testicule à l’autre sans cesse.

Natasha se mit alors à me susurrer à l’oreille :

« Tu aimes ça, hein, te faire sucer par ta propre sur, pervers ? Tu aimes sentir sa langue chaude autour de ta bite, pendant que ta propre mère te lèche les couilles ? Oh oui, je vois que tu aimes ça T’as pas fini d’aimer ce qu’on va te faire, tu verras »

Elle quitta alors mes oreilles et descendit avec les autres, avant de se mettre à embrasser à nouveau ma mère. Elles faisaient bien attention à laisser leur langue sortir de leur bouche, afin que je ne rate rien du spectacle. C’est seulement ou déjà à ce moment-là que je vins pour la première fois. Incapable de contrôler ni mon envie ni mes bras, je criai ma proximité et attrapai les couettes de Samantha, forçant sa tête à descendre le plus bas possible. Je sentis alors mon gland toucher le fond de sa gorge, ce qui lui fit faire un drôle de bruit en un haut-le-cur ; cette sensation renversa mes dernières résistances, et je vins, directement dans la gorge de ma sur, qui n’avait d’autre choix que d’avaler. Je ne la relâchai qu’une fois mon éjaculation parfaitement terminée, et c’est à moitié évanoui que m’effondrai sur mon lit, haletant.

Il me fallut quelques secondes pour récupérer mes esprits. Aussitôt, je me répandis en excuses. Je ne savais pas exactement ce qui m’avait pris de forcer ainsi la gorge de ma sur. Les trois Charites souriaient, et Samantha particulièrement, qui, par un petit sourire coquin, dédramatisa instantanément la situation. Ce fut ma mère qui répondit :

« Se contrôler, ça ne veut pas simplement dire retarder l’éjaculation. Ça veut aussi dire respecter les envies du partenaire. La plupart des femmes aurait très mal pris ce que tu viens de faire, c’est pour ça qu’il faut toujours discuter avant de se laisser aller complètement. Mais tu as de la chance, nous ne sommes pas représentatives de la plupart des femmes, et Samantha particulièrement aime être un peu brusquée.

Mais la prochaine fois, fais attention à ma coiffure, me dit l’intéressée en partant d’un grand rire. »

Grand rire que nous suivîmes tous les trois. La situation s’était détendue ; maintenant que j’avais éjaculé, je reprenais pleine possession de mes capacités intellectuelles, et j’étais impatient de connaître la suite. Je ne me demandais plus pourquoi Trish avait raconté notre mésaventure du week-end précédent aux Charites. Je la remerciai intérieurement même pour ça. Les connaissant, je savais que j’allai passer une semaine extraordinaire et je savais que ce jour-même, j’allais devenir un homme. Et que ce soit avec un membre de ma famille proche n’était en aucun cas un problème pour moi. Au conraire, je savais que quoi que je fisse, elles l’accepteraient. Pas qu’elles l’encourageraient ou qu’elles apprécieraient, non, elles pourraient même se mettre en colère si j’agissais vraiment mal. Mais rien ne pourrait changer le fait que j’étais le fils de ma mère, et le frère de mes surs, et que leur amour n’était pas conditionné à ce que je faisais, mais à ce que j’étais.

J’ai toujours été jaloux de l’attention, et de la proximité qu’avaient les Charites entre elles. Un aveu et des excuses de dix minutes avaient suffi à ôter de mon esprit un grief pourtant construit sur plus d’une décennie. Alors même si j’éjaculais un peu vite, même si j’étais trop brutal, pas assez, ou si je désirais une chose qu’elles trouvaient inacceptable, je serais pardonné dans la minute qui suivrait. Pour la première fois de ma vie, je me sentais bien chez moi, et ma frustration sexuelle s’envolait.

Et il n’était même pas midi.

Mais malgré mon jeune âge et mon excitation, l’orgasme le plus puissant de ma vie d’alors avait laissé mon membre hors service pour encore un peu de temps. Mais aucun temps mort n’était toléré par les Charites : si je devais devenir « le meilleur coup de la région », il fallait que j’apprenne le sexe oral « passif », mais aussi « actif ».

Natasha, qui avait moins participé à la première manche, fut désignée cobaye pour cette leçon, chose dont elle ne sembla pas se plaindre outre mesure. Elle s’alanguit sur mon lit, la tête bien relevée dans mes oreillers. Jusque-là, j’étais le seul de nous quatre à être nu, et c’est avec encore ses dentelles sur elle que Natasha me fixait dans les yeux, tout sourire.

J’allais prendre position la tête entre les cuisses de ma sur lorsque ma mère, m’appelant « Speedy Gonzales », me rappela à l’ordre : je ne devais arriver là en bas qu’à la fin. Il fallait faire les choses lentement. Ayant compris le message, je m’étendis à sa droite, approchai le visage de Natasha et l’embrassai.

Elle était la dernière des Charites dont je n’avais pas goûté la bouche. Nous nous embrassâmes un certain temps, sans bouger, concentrés uniquement sur nos langues qui faisaient faire le tour du propriétaire à l’autre. Au bout d’un moment cependant, mes mains se mirent à se balader, presque sans que je le voulusse. Je chatouillais le cou de mon aînée, avant de descendre ma main à l’aveuglette, vers ses petits seins. À travers le fin tissu, je l’empoignai, le massant délicatement, avant de pincer légèrement le téton, provoquant un gémissement de ma belle, avant de reprendre mon massage.

Finalement, je fis glisser ma main sur son flanc, et la tirai vers moi afin de la mettre sur le côté, ce que nous réussîmes à faire sans ouvrir les yeux ni cesser de nous embrasser. Son dos musclé ainsi rendu accessible, je le lui caressai, avant d’atteindre la fermeture de son soutien-gorge, que je m’échinai à ouvrir ; après quelques tentatives infructueuses, je libérai la poitrine de ma sur de sa prison de tissu.

Je la repoussai sur le dos et j’ouvris les yeux, puis je descellai mes lèvres des siennes. Je vis que dans l’autre partie du lit, Samantha et ma mère s’embrassaient de manière assez fougueuse, faisant trembler le lit, et il était surprenant que je n’aie rien remarqué jusque-là. Mais je me désintéressai assez vite de cette scène pourtant extrêmement érotique, et je décidai de continuer l’exploration du corps de Natasha.

Je commençai par changer de position. À ce moment-là, mon sexe avait retrouvé toute sa dureté, mais je ne m’occupai pas de lui. Je me mis entre les jambes de ma sur, mon vit turgescent reposant sur ses propres parties intimes, et je me mis à embrasser, lécher et mordiller son cou.

Lorsque j’écoutais en cachette les ébats de Natasha avec ses partenaires en me masturbant, j’avais découvert qu’elle était bavarde pendant l’acte. Dans la vie de tous les jours, elle laissait le plus souvent Samantha (qui était un vrai moulin à paroles) et ma mère faire la discussion, n’intervenant que de temps en temps, mais toujours avec à-propos. Par contre, que ce soit lorsqu’elle se masturbait seule ou que ce soit après avoir invité une « amie » à dormir avec elle, elle ne se taisait que lorsque sa langue était occupée ailleurs.

Elle ne fit pas d’exception avec moi.

« Hmmmm lèche-moi là oui je sens ta bite contre mon clito OH OUI, vas-y, frotte-le contre moi descends oui, c’est ça, plus vite avale-moi le sein s’il-te-plaît, arrête de lambiner on s’en fout de là OH OUIIIII mordille-moi le téton ooohh »

Samantha, probablement dérangée dans ses ébats avec notre mère par les cris de notre sur, décida qu’il valait mieux occuper sa langue autrement. Pendant que je m’occupais des seins de Natasha en tentant tant bien que mal de conserver mon membre sur son clitoris, Samantha posa ses mains de chaque côté de la tête de sa lesbienne de grande sur, et sortit un sein de son soutien-gorge, avant de le lui donner à lécher. Trop occupé moi-même, je ne vis pas tout de suite que ma mère, elle, s’était placée derrière Samantha, et je la devinais plus que je ne la voyais en train de lécher ses fesses, ou ce qu’il y avait au milieu.

Voyant cela, je ne pus résister à l’envie de descendre encore. Je ne m’attardai pas

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