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Le Congrès – Chapitre 1

Le Congrès - Chapitre 1



Le Congrès

Laurence parqua la voiture devant la maison et rentra dans le vestibule. Exténuée par sa journée de travail, elle dépose le sac rempli de notes de cours près de la commode, et nota une enveloppe à son attention. Le courrier émanait de son association professionnelle.

Laurence est une est une très jolie quadra, grande, avec des hanches et des cuisses pleines, mais gracieuses. Elle exerce un indéniable sex-appeal. Nous nous sommes remariés récemment. Je suis parfois assez jaloux, comme mon épouse rencontre un succès certain auprès des hommes, notamment dans son milieu professionnel, et les crises sont fréquentes. Laurence les vit dautant plus mal quelle a le sentiment davoir une attitude irréprochable. Si certains compliments ne la laissent pas indifférente, elle nen garde pas moins de prudentes distances par rapport à ses collègues.

Au lit, nous avons déjà parlé de nos fantasmes. A vrai dire, elle-même ne déclare pas vraiment de fantasmes, elle ma seulement dit quelle aimait se sentir prise en main par un mâle assez sûr de lui et directif. Cela vaut surtout dans les moments intimes, car dans la vie de tous les jours, cest plutôt elle qui se montre autoritaire, mais soit. De mon côté, je lui ai avoué que lidée de la voir faire lamour avec un ou plusieurs autres hommes mexcitait. Cette idée la choque, car elle est évidemment opposée à son principe de sabandonner à un seul homme. Nos conversations se sont donc souvent terminées dans la mauvaise humeur et lincompréhension, mon épouse ne manque évidemment pas de relever le paradoxe entre ma jalousie et mes fantasmes, et je ne peux que lui donner raison.

Dernièrement, elle reçut une invitation pour un colloque au Canada. On lui demandait dy effectuer une intervention devant des collègues issus du monde francophone. Elle men parla avec amertume, me disant quelle sattendait à ce que je fasse « une de mes crises » si elle sy rendait, ajoutant quelle en avait marre de mon attitude, que je me comportais comme un macho primaire, quelle ne parvenait plus à sépanouir dans notre relation, etc.

Évidemment, lidée quelle parte à ce séminaire me faisait leffet dun coup de massue. Le niveau de risque explosait. Jétais dautant perturbé, quelle mavait déjà dit quavant notre rencontre, elle avait reçu des propositions très explicites lors de précédents événements similaires, propositions quelle disait avoir déclinées. Mon premier réflexe était donc de lui faire une telle gueule quelle ne donnerait pas suite. Et cétait dailleurs ce qui semblait se dessiner. Elle ruminait une colère noire, mais nen parla plus dans les jours suivants, si ce nest par quelques allusions à mon caractère de malade, mon machisme, mon désir de tout contrôler, etc.

Mais de mon côté, un conflit se déroulait entre ma jalousie dune part, et mes fantasmes, de lautre.

Javais essayé de contrôler cette jalousie qui empoisonnait la vie de notre couple, mais le seul moyen que je trouvais, cétait de la noyer dans le désir de la voir ou de limaginer dans dautres bras. Mais là aussi, je savais que je provoquerais sa colère. Néanmoins, je profitai dune circonstance où nous étions plus détendus et dhumeur plus badine et, alors quelle revenait sur ce voyage, je lui fis une proposition « après tout, pourquoi ne pas faire un marché ? Tu pars à Montréal et je promets de ne pas faire de caca nerveux, mais en échange, tu me raconteras les propositions quon te fait ».

Évidemment, je me pris un savon, elle me dit que jétais complètement dingue, et il fallut plusieurs jours pour quelle revint plus calmement sur le sujet, en me déclarant que, de toutes façons, une fois quelle aurait fait ce que voulais, je lui rendrais à nouveau la vie impossible en lui reprochant des actes que précisément, je lui avait demandé de faire. Je me confondis en promesses, et ses protestations devinrent de plus en plus molles. Il était clair quelle avait envie de ce voyage et quelle aurait aimé croire que je pourrais lui foutre la paix.

La décision fut donc entérinée, et jobtins même un extra, puisque, alors quelle faisait sa valise, je lui glissai une boîte de préservatif et la convainquis, au prix de nouvelles protestations et yeux levés vers le ciel, dembarquer une nuisette transparente, ainsi quune robe très courte, quelle portait en dessous dune veste longue en voile transparent, qui faisait que ses cuisses étaient visibles très haut, tout en étant quand même symboliquement couvertes. Elle avait porté cette robe pour la Saint Valentin, et je la trouvais extrêmement sexy. Tant quà faire jy joignis un porte-jarretelles noir et des sous- vêtements en dentelle noire. « Tu as vraiment envie de te faire peur » me dit-elle, « cest vraiment ridicule, tu me vois mettre ça pour aller à une réunion de travail ? ». Elle haussa encore les épaules, et me houspilla, car il était temps de partir et elle ne voulait pas que je lui fasse rater lavion « avec toutes mes conneries ». Néanmoins, la mini-robe, la nuisette et les préservatifs faisaient partie du voyage, à ma grande excitation.

Lorsquelle revint au bout dune semaine, elle ne fit aucun commentaire, me déclara que rien de spécial ne sétait produit, et jen fus presque déçu.

Je continuai à la titiller à ce sujet et elle finit par me traiter de malade, me disant que mes fantasmes traduisaient une homosexualité refoulée ou, à tout le moins, un manque de virilité. Je devais admettre en mon for intérieur quelle navait peut-être pas tort. Je manquais de confiance en moi, et ne limaginait vraiment jouir que grâce au sexe dun autre. Nous relations sexuelles finirent par en pâtir, et je len sentais irritée.

Quelques mois plus tard, un nouveau congrès arriva, et cette fois, elle décréta quelle y assisterait, sans faire mine de me demander mon avis. Je lui refis mon cinéma, et, cette fois, sans discuter, elle accepta de reprendre son attirail sexy, porte-jarretelles, bas noirs, lingerie dentelle, et plusieurs robes sexy. Elle prit en outre son ipad afin que nous puissions correspondre.

Après deux jours en Suisse (le colloque se tenait à Lausanne), elle me dit le matin quelle avait reçu une invitation au resto pour le soir même de la part dun collègue suisse. Jen étais interloqué. Il avait toujours était convenu entre nous que nous interdisions ce genre de tête-à-tête avec des personnes de lautre sexe. Je passai la matinée déchiré entre désir et jalousie, mais finalement , je lui envoyé un SMS : « carte blanche totale ». Elle me répondit « totale, c’est-à-dire ?? tu ne feras pas de crise pour le resto ? ». Je répondis « ni le resto, ni lhôtel ». Je neus plus de réponse et supposai quelle sétait sentie insultée parce que javais parlé dhôtel, toutefois, vers 19h, elle me signala quelle allait me joindre sur l’ipad. Quand elle apparût sur mon écran, je vis quelle se trouvait toujours dans sa chambre dhôtel. Je lui dis « tiens, tu ne vas plus au resto ? » »si, mais je voulais avoir ton avis sur ma tenue ». Elle orienta lipad de façon à ce que je voie quelle avait mis sa tenue sexy, et souleva même sa robe, pour que je voie lourlet de ses bas et la fixation du porte-jarretelles. Je croyais que jallais défaillir. Visiblement assez en colère, elle me dit « content, le voyeur ? ». Et elle coupa la communication. Je passai le reste de la soirées dans les affres de mes passions contradictoires. Je me raisonnais en me disant quelle me faisait du cinéma pour essayer de me dégoûter, mais en même temps, le doute subsistait et parfois, simposait, pour faire place ensuite à la certitude quelle était en train de se laisser séduire, voire de me tromper.

Vers 21h30, je ny tins plus et lui envoyai un, puis deux, puis trois, quatre et cinq SMS pour lui demander où elle était, ce quelle faisait. Sans réponse. Je ne pouvais résister à lexcitation, et seul sur notre lit conjugal, je me masturbai plusieurs fois en limaginant dans toutes les postures, sous le joug dun mâle qui la pilonnait. Il était cinq heures du matin quand je finis par mendormir, sans toujours avoir reçu de réponse.

Heureusement, le lendemain était un samedi, et je pus donc dormir un peu plus tard. A mon réveil, je crus avoir rêvé. Je ne pouvais concevoir que mon épouse mavait laissé vivre de telles transes. Tout cela ne devait être quune mise en scène destinée à me donner une bonne leçon. Toujours pas de message. Le samedi était traditionnellement, dans ce genre de colloque, le jour plus récréatif, qui se clôturait par une soirée avec repas et souvent, animation musicale et danse. Elle ne devait reprendre lavion que le dimanche après-midi. Alors que je revenais de quelques courses, je maperçus quelle avait essayé de me joindre sur lipad. Elle avait simplement laissé un message « ce soir, bouquet final ».

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