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L'héritier de Protée – Chapitre 12

L'héritier de Protée - Chapitre 12



«Zeus, il est» J’ai dû me résigner à ne pas en savoir plus. Antinea ne m’en dira pas plus, de même que mes questions sur son identité Athena ou pas. Elle se contente de redire ce qui semble être un leitmotiv chez les immortels : «seule compte notre identité du moment, pas les identités passées».

Le retour à la résidence s’est fait lentement. Je n’ai pas l’habitude de marcher pieds nus dans les graviers. Ceci est résolu sur les conseils d’Antinea après une petite évocation de Protée pour durcir ma plante des pieds. Mais mon entrejambe douloureux m’empêche de marcher très vite, et je refuse de lui rendre son état normal artificiellement. Je revis les instants précédents et n’ai nulle envie que mon corps l’oublie aussi facilement.

L’inconvénient, c’est que ce corps martyrisé a besoin de récupérer. Une fois rendues au bungalow, je m’écroule littéralement sur le lit et dort une bonne partie de l’après-midi. C’est à peine si je touche au repas du soir. J’en arrive même à éconduire Alex qui avait envie d’une petite gâterie. Tant pis pour lui, il ira se soulager avec une autre pétasse.

Mais dès le lendemain, j’ai retrouvé toute mon énergie ! Et c’est en compagnie d’Antinea aussi déterminée que moi que nous sommes prêtes à affronter nos futurs adversaires. Mais je suis dubitative.

–    Tu crois vraiment qu’on peut se les faire ?

–    Sans aucun doute, répond Antinea. Il faut juste que tu sois plus détendue, que tu suives ton instinct. Il faut que tu te lâches et on va les soumettre à notre domination sans rémission.

–    Bon OK, je laisse parler mon naturel, et on les écrase. On en est à combien ?

–    Deux partout. C’est à toi de servir.

Je prends ma raquette et me positionne derrière la ligne de service. Nous sommes sur un des deux courts de tennis. D’un côté Antinea et moi. Pour la circonstance, sur mes conseils (l’instinct ?) on s’est équipées avec toutes les options : tee-shirt moulant, soutien-gorge à armatures, culotte et jupe courte, queue de cheval et casquette à visière translucide.

En face de nous : Vanessa et Paolo. Ce dernier est venu me solliciter lorsqu’il a su que j’étais la copie presque conforme d’une tenniswoman connue. Or c’est rare chez les immortels car chacun a plutôt tendance à adopter un look dérivé de son physique naturel. Décider d’être une «copie» n’est pas habituel. Et je suis bien la première à avoir choisi une tenniswoman. Paolo aimerait savoir si l’instinct et les réflexes de mon modèle sont présents en même temps que ma personnalité propre.

Pour l’instant, çà semble être le cas. Alors que je n’ai qu’occasionnellement tenu une raquette de  tennis et que les trois autres immortels le pratiquent régulièrement, Antinea et moi tenons la dragée haute à nos adversaires. Et je suis la première surprise de la précision de mes coups alors que je joue avec une certaine hésitation et beaucoup de retenue.

Mais Antinea a raison. Je décide de me lâcher. Je me borne à «piloter» ce corps de championne et de laisser faire ses réflexes. Maintenant je frappe lourdement, j’ajuste mes coups, j’accélère mes déplacements, j’enchaine les coups gagnants et les passings, et c’est sur le score sans appel de 6-2, 6-0 que nous concluons victorieusement le match.

–    Félicitations les filles, nous dit Paolo, c’était vraiment étonnant. Je pensais que nous avions un bon niveau en tennis, mais vous ne nous avez laissé aucune chance.

–    Ça aurait été vous manquer de respect, Paolo.

–    Vous nous devez une revanche, dit-il en souriant. Ça vous dit quelques longueurs dans la piscine ?

Ma foi pourquoi pas ? La piscine est juste à côté des courts et des balles s’y égarent parfois. Mais je ne me fais guère d’illusion. Si la réputation de Paolo est exacte, je vais friser le ridicule ! Nous ôtons nos vêtements et sautons à l’eau dans le plus simple appareil.

Je n’éprouve à présent plus la moindre gène à me promener nue au milieu des autres immortels. C’est un mode de vie normal ici, même quand ça dérape quelque peu En attendant, je ne peux rien faire contre Paolo. Je me bats encore au milieu de la piscine alors qu’il a déjà atteint l’autre bord comme s’il était en promenade ! Vanessa le suit de très près et même Antinea me bat de plusieurs longueurs. Une correction.

–    Là vraiment vous m’avez bluffée, dis-je admirative. Je pensais bien nager, mais par rapport à vous, je ne fais que barboter.

–    C’est juste quatre mille ans d’entrainement, reprend Vanessa. Dans quelques années, tu auras aussi un excellent niveau.

Finalement, je commence à apprécier Vanessa. Elle n’a pas pour moi la même cote qu’Antinea. J’adore cette dernière, je me sens très proche d’elle. Mais Vanessa est gentille, quoique plus réservée, et passés les premiers instants de notre cohabitation, je n’ai rien à lui reprocher. Au contraire, je la trouve magnifique et j’admire son style de nageuse. Je nage mais elle, elle glisse, je ne sais pas si vous voyez la nuance.

De l’eau jusqu’à la taille, nous nous mettons dans un coin un cocktail à la main. Antinea est d’humeur badine. Elle se colle à sa sur et commence à la caresser tout en me regardant de façon espiègle. Oh la vache ! J’en suis presque jalouse Puis elles s’embrassent langoureusement. J’en ai des frissons ! La brune, la blonde, tendrement enlacées me font monter un désir que j’ai besoin d’assouvir au plus tôt. Et Paolo est là. Je le prends presque d’assaut. Je me colle à lui, je l’embrasse fougueusement. Et il répond à mes baisers sans hésiter.

Depuis mon arrivée ici, j’ai perdu toute retenue. C’est sans la moindre gène que je prends son sexe en main et commence à le masturber. En réponse, sa main vient se coller sur ma chatte et un doigt inquisiteur commence à caresser mon clitoris. J’ai envie de m’empaler sur lui ! Mais je résiste, je veux faire durer le plaisir.

Les deux surs font alors quelque chose qui me laisse sans voix et me coupe mes émotions. Vanessa descend soudain sous l’eau, passe sous le dos, et positionnant sa tête entre les jambes de sa sur entreprend de lui lécher la chatte. Antinea se laisse faire, penche sa tête en arrière et se laisse aller à son plaisir. Au bout de deux ou trois minutes, je vois son visage se crisper et elle jouit bruyamment. Qu’est-ce que je voudrai être à sa place ! Vanessa émerge alors, et je réalise stupéfaite qu’elle est restée immergée plus de trois minutes à lécher sa sur sans respirer. Cette fille fait des apnées de dingue !

–    Wouah, c’était top Tu le feras à Christine Vanessa ? Tu verras ma chérie, me dit-elle, c’est trop bon !

–    Et si on descendait à la crique ? propose Paolo.

–    Oui allez-y, répond Antinea. Mais sans moi. Il faut que j’aille faire le taxi. Je reviens au plus vite.

A regret, je vois s’éloigner mon amante favorite. Déjà j’entends l’hélicoptère démarrer. De plus j’ai à nouveau envie de baiser. Alors je devrai me contenter de ce qu’il y a ! Vanessa et Paolo me précèdent et nous empruntons un escalier qui descend vers le bord de mer dans une petite crique sablonneuse.

Mais l’endroit est étrange. J’éprouve un trouble similaire à celui qui m’a assailli quand j’étais au milieu des ruines avec Kostia et Antinea. L’escalier et bordé de bustes des dieux de l’Olympe. Je reconnais des noms : Hermès, Déméter, Hestia

Vanessa et Paolo ne me laissent pas le temps de me poser des questions et m’attirent joyeusement dans l’eau. Nous jouons un moment comme des gamins. On se poursuit, on s’attrape, on se caresse, et puis on reprend où on s’est arrêté dans la piscine.

Paolo et moi commençons les ébats. Nous nous embrassons, un baiser au gout salé. Puis Vanessa décide de me faire ce qu’elle a fait à sa sur. Elle plonge met sa tête entre mes jambes et fouille dans mon vagin. Cramponnée à Paolo, je me laisse emporter par les vagues de plaisir jusqu’à ce que l’orgasme arrive bien trop vite à mon gout ! Elle émerge en riant pendant que je reprends mon souffle. Puis nous faisons un duel de langue à trois.

–    Tu viens avec moi ? me dit-elle soudain.

–    Ou çà ?

Pour toute réponse, elle s’immerge à nouveau et prend la queue de Paolo dans sa bouche. J’hésite Un nouveau défi ! Tant pis. A mon tour je me laisse couler, et gobe le sexe de l’homme que me tend Vanessa. Étrange sensation ! Je ne peux empêcher l’eau salée de pénétrer dans ma bouche tout en faisant ma fellation. Et puis, je dois reprendre mon souffle toutes les trente secondes, alors que Vanessa tient ses apnées de deux, trois minutes ! Mais alors que c’est mon tour, je sens Paolo se raidir et sa semence se déverser dans ma bouche mélangée à l’eau de mer.

–    Désolée, dis-je une fois émergée, je n’ai pas pu avaler !

–    L’eau de mer n’est pas terrible à boire, répond-il en riant.

Le problème c’est que j’ai toujours envie de baiser. Je suis comme une chatte amoureuse, et mes deux compagnons le voient bien. Paolo échange alors un regard avec Vanessa, suivi d’un mouvement de tète affirmatif.

–    Christine, me dit-il, j’aimerai te faire un cadeau. Mais c’est très spécial. Il va falloir que tu me fasses confiance.

–    Un cadeau ? Quel cadeau ?

–    Fais-moi simplement confiance, et j’insiste : pleinement confiance.

–    Bon d’accord.

Ma curiosité l’emporte sur toute forme de prudence. Paolo m’entraine un peu plus loin, puis me décolle du fond, et lentement, progressivement, il me pénètre Je suis aux anges. L’avantage c’est que dans l’eau on ne pèse rien. Paolo fait absolument ce qu’il veut de moi. Il m’embrasse. Mes jambes se sont nouées autour de sa taille, Vanessa vient se mêler à nos baisers, je prends un pied d’enfer.

Soudain, il me bascule en arrière, s’allonge sur moi. Je suis complètement immergée sur le dos. De l’eau entre dans mon nez. Je déteste, ça brule ! Je cherche à me dégager Mais Paolo me bloque, je n’y arrive pas. Je commence à trouver le jeu moins drôle, d’autant que j’ai besoin de respirer. Merde ! Mais qu’est-ce qu’il fait ??? Cette fois je me débats, mais rien à faire, d’autant que Vanessa se joint à lui pour m’immobiliser !

Je panique ! Je commence à suffoquer ! Je veux crier. Et je lâche l’air de mes poumons. Avec horreur, je réalise la terrible vérité : ils sont en train de me noyer ! Et j’avale de l’eau ! Terrifiée, j’entrevois la suite. Ma vue qui va se brouiller, je vais perdre conscience, et puis. Je sens l’eau envahir mes poumons. C’est fini

C’est alors que j’entends soudain leur voix DANS MA TÊTE !

« C’est çà Christine, fais nous confiance, calme toi, détends-toi, respire tranquillement, ça va passer »

« C’est presque fini, tout va bien, reprend Vanessa »

Je ne réagis plus. Je ne m’évanouis pas. Pourquoi je ne meurs pas ? Au contraire, je sens l’eau de mer entrer et sortir de mes poumons au gré de mes mouvements de respiration désordonnés. Ma vision a changé. Je les vois nettement, leurs visages souriants au-dessus de moi. Je n’éprouve aucune douleur, je suis simplement bien par deux mètres de fond.

« Voilà, tu y est. C’est fini. Ralentis tes mouvements respiratoire, tu n’as pas besoin de respirer aussi fort. Comment te senstu ? ».

« Comment je me sens ? Noyée ! Qu’est-ce qui se passe, je suis morte, je suis en train de mourir ? »

Je suis stupéfaite. J’ai voulu parler, mais les mots se sont simplement formés dans ma tête. Et en même temps, j’entends Paolo et Vanessa dans ma tête sans que ceux-ci ouvrent la bouche. Au contraire, ils continuent à me regarder en souriant.

« Tu es bien vivante. Regarde-toi, tu verras »

Je me regarde et alors Effarée, je contemple mes jambes, enfin là où se trouvaient mes jambes. Je n’ai plus de jambes mais un corps fuselé terminé par une puissante nageoire ! Non, c’est pas possible ? Je repars en panique.

«Qu’est-ce que vous m’avez fait ??? Rendez-moi mes jambes ! »

J’ai à peine le temps de finir ma phrase. Un puissant frisson me secoue. Ma queue de poisson disparait en une fraction de seconde, mes jambes réapparaissent. D’un coup de pied, je me redresse hors de l’eau et crache une énorme quantité d’eau. Paolo, émerge à côté de moi.

–    Ça va mieux ?

–    Mais putain c’est quoi ce truc ? dis-je hors de moi. Qu’est-ce que vous m’avez fait ???

–    C’est mon cadeau. J’ai fait de toi une sirène.

–    Quoi ?

J’ai un mouvement de recul, je voudrai sortir de l’eau. Mais je vois Vanessa. Et elle aussi, en lieu et place de ses jambes Elle s’est transformée en sirène !

–    Écoute-moi Christine. Et continue à me faire confiance. Ça tient en deux points. L’un, c’est que j’ai transformé ton système respiratoire en mode amphibie. Comme tu l’as vu, tu peux respirer indifféremment dans l’eau ou l’air. L’autre, c’est que je t’ai donné la possibilité de te transformer en sirène si tu le désires.

Je suis encore à demi paniquée. Je commence à comprendre ce qui vient de m’arriver. Et d’un autre côté, je suis tellement estomaquée par ce que je viens de vivre que la curiosité prend le dessus sur les autres sentiments.

–    Punaise ! Vous auriez pu m’expliquer avent de me noyer !

–    Tu aurais accepté si tu avais su ?

J’hésite. Se noyer volontairement n’a rien de naturel. Non, il a raison, je n’aurai pas accepté. Mais maintenant que c’est fait Je regarde Vanessa onduler en souriant autour de nous et je comprends alors le coté exceptionnel de ses apnées ! Elle me prend par les mains.

–    Tu veux réessayer, ma soeur ? me dit-elle gentiment. Tu vas voir, ce ne sera en rien pénible. Tu vas trouver çà juste naturel.

Réessayer Avec appréhension, je me laisse entrainer par elle. Je m’immerge à nouveau non sans avoir par réflexe pris une longue inspiration. Puis je vide mes poumons et avec un reste d’angoisse, laisse la mer m’envahir.

Tout se passe sans heurts, sans douleur. Je vois clair. Je respire normalement, j’ai l’esprit clair. Vanessa vient m’embrasser. Paolo glisse à coté de nous lui aussi affublé d’une queue de poisson, quoique cette dernière ressemble plus à celle d’un dauphin. Vidé de son air, mon corps vient reposer sur le fond. Je n’ai plus de flottabilité.

« Ça va ? »

« Oui Et pour redevenir une sirène ? »

« Très simple. Il te suffit de penser comme si tu parlais en disant : redeviens une sirène. Et pour redevenir une terrienne, il faut faire de même en pensant : rendez-moi mes jambes, ce que tu as si bien fait tout à l’heure ! »

J’ai l’impression qu’elle a ri, si on peut appeler çà un rire puisque tout cet échange se fait sans émettre le moindre son. Bon

« Redeviens une sirène » dis-je. La transformation est rapide, mais j’ai le temps de voir mes jambes se rapprocher, fusionner. Une longue queue se forme, une nageoire apparait. Ma peau vire du brun doré au gris clair. Il me semble que les os de mes jambes disparaissent pour laisser toute sa souplesse à ce nouveau corps.

Je me découvre. La peau est lisse et oh ! étonnamment sensible. Je me suis à peine effleurée et j’ai eu des frissons dans tout le corps. Avec curiosité, je vois l’endroit où se trouvait mon vagin réduit à une simple fente, que je tâte en frissonnant. Mes deux compagnons ondulent à côté de moi, guettant mes réactions. Et j’en arrive à sourire. Si je m’attendais à çà

« On va se promener ? »

Paolo d’un côté, Vanessa de l’autre, nous nous dirigeons vers le large. Je vis un rêve éveillé. Nous glissons au milieu des posidonies, ils me font visiter des champs de corail me faisant voir mille et une choses que je n’aurai pas vu sans eux. Les poissons n’éprouvent aucune peur et viennent nous voir de prés. Nous descendons toujours plus bas, nous perdons la surface de vue. Tout serait parfait si mes mouvements de nage n’étaient aussi désordonnés par rapport à mes deux professeurs. J’ai de gros progrès à faire.

« Simple question de technique, me souffle Paolo. Laisse toi glisser davantage. Viens je te montre, suis mes mouvements »

Il vient se coller contre mon dos. Ses bras enserrent ma taille. Ça m’électrise ! Cette nageoire je le confirme est incroyablement sensible ! J’accompagne ses mouvements, mais le contact peau contre peau m’envoie des tonnes de sensations à chaque contact. Malgré moi, je chavire déjà. J’ai envie de lui si encore je savais comment faire ! C’est que je l’ai vu, chez lui aussi, une simple fente presque semblable à la mienne remplace ses organes habituels.

C’est fou Je suis au bord de l’orgasme à coup de caresses. Je ne m’en rends pas compte, mais mon corps se cambre de plus en plus à chaque contact. Alors Paolo me retourne. Un long pénis qui n’a rien d’humain est sorti de son corps, là où se trouvant sa fente. Et il me pénètre d’un coup. Je me cambre encore plus, je m’abandonne, je le laisse m’envahir. Je ressens au plus profond de moi le moindre de ses mouvements de nageoire. Et je jouis ! Il n’a fallu que quelques secondes de pénétration pour me faire atteindre le paroxysme du plaisir.

Quelques minutes plus tard, nous reprenons tous les trois notre souffle à tous les sens du terme sur le sable de la crique.

–    Merci dis-je. C’est un cadeau extraordinaire que vous m’avez fait là.

–    Mon frère me l’a demandé. Il doit sentir que tu es une fille exceptionnelle, promise à un grand avenir. Moi aussi.

Paolo est tout sourire. Mais je suis intriguée par l’attitude de Vanessa. Elle me sourit quand elle me regarde, mais une ombre de tristesse passe sur son visage quand elle regarde vers le large.

–    Ça ne va pas Vanessa ? dis-je perplexe.

–    Si Si… C’est juste que Tu vois, cet endroit est sacré pour les immortels. C’est ici que le raz de marée a frappé en premier, il y a longtemps

–    Oh je suis désolée.

–    Ne le soit pas, dit-elle en souriant. C’est du passé. Et puis ils sont aux Champs Élysée, donc tout va bien.

Je comprends mieux alors l’alignement des bustes. Paolo me souffle à l’oreille que ce sont les représentations de ceux qui sont partis cette nuit-là Et puis en remontant vers la résidence, je vois Vanessa s’arrêter devant l’un d’eux. Elle caresse le visage de pierre. Je vois des larmes couler sur ses joues.

–    C’était ma fille chérie, me dit-elle difficilement, ma préférée. Elle me manque

Je passe à mon tour devant le buste. Un nom en grec ancien. Harmonie

Harmonie ?

De retour au bungalow, je me connecte sur l’internet. Il me suffit de quelques secondes pour avoir l’information. « Harmonie est le fruit d’aventures extra-conjugales, fille d’Ares et de »

–    Aphrodite

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